« Une intervention militaire pourrait faire escalader davantage encore la situation en Syrie », affirme dimanche le Secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg dans le magazine allemand Bild am Sonntag. Il défend la réticence militaire des pays de l’OTAN dans le conflit.
« Nous devons tenir compte du risque que le conflit amplifie encore. Que davantage encore d’innocents meurent », selon M. Stoltenberg. Il ajoute les membres de l’OTAN sont arrivés à la conclusion que « le déploiement de moyens militaires pourrait rendre l’effroyable conflit encore plus terrible ».
L’évacuation de milliers de personnes d’Alep pourrait reprendre dimanche, selon un responsable rebelle. Mais le régime, qui avait suspendu vendredi les évacuations après le départ de quelque 8.500 personnes, n’a donné aucune indication.
Il resterait environ 40.000 civils et entre 1.500 et 5.000 combattants avec leurs familles dans le réduit que tiennent encore les insurgés à Alep, selon l’émissaire de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura.
Dans Bild am Sonntag, le président des chrétiens-démocrates du Parlement européen (PPE), Manfred Weber (allemand, CSU) plaide pour que l’Union européenne accueille 20.000 réfugiés syriens supplémentaires. « Pour éviter une catastrophe humanitaire à Alep », affirme-t-il.
Déploiement d’observateurs à Alep
Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l’ONU se prononcera dimanche sur un projet de résolution présenté par la France demandant le déploiement dans la ville syrienne d’Alep d’observateurs pour superviser les évacuations et garantir la protection des civils, ont annoncé samedi des diplomates.
Le Conseil se réunira à 10H00 locales (15H00 GMT) pour voter sur le texte, malgré l’opposition de la Russie, alliée du régime de Bachar al-Assad, qui dispose d’un droit de veto.
