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Joëlle Milquet veut mieux préparer aux situations d’urgence

Le Vif

La ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet promet de renforcer à l’automne, avec le centre de crise, l’attention, le contrôle et l’évaluation des plans catastrophes, a-t-elle indiqué mardi interrogée par l’agence BELGA alors que, selon un rapport du Comité P, les services de police ne sont pas assez préparés pour réagir à des situations d’urgence.

Elle souhaite notamment une « responsabilité accrue » des gouverneurs de province et du centre de crise. Avec celui-ci, la ministre a l’intention de proposer à la rentrée un « cycle de formations complémentaires et continuée » aux autorités locales, à savoir les bourgmestres et les personnes en charge des plan d’urgence.

Par ailleurs, Mme Milquet édictera des « recommandations et circulaires » relatives au « nombre d’exercices par an et aux différents thèmes ».

Enfin, à des fins d' »évaluation », la ministre proposera l’envoi de représentants du centre de crise en soutien des équipes en action sur le terrain local. Joëlle Milquet a rappelé avoir décidé après la catastrophe ferroviaire de Wetteren la mise en place d’experts indépendants chargés de l’évaluation. Cela vise la sécurité civile mais en l’espèce les policiers ont également à travailler sur la sécurité, a-t-elle précisé.

Le Comité P a estimé dans un rapport que les services de police ne sont pas assez préparés pour réagir à des situations d’urgence, pointant des manquements portant notamment sur la réalisation des exercices, les évaluations et le service de communication Astrid.

Commentant les réformes qu’elle envisage, la ministre a indiqué ne pas avoir pu s’imprégner du rapport du Comité P. Elle a ajouté que pendant l’année et demie qui s’est écoulée depuis son entrée en fonction ministérielle, elle a eu à gérer une série de catastrophes (tuerie de Liège, accident ferroviaire de Wetteren, accident de car de Ranst) et qu’aucun de ces événements n’avait conduit à constater un problème de compétences. « Il faut aussi pouvoir dire ce qui va », a-t-elle mis en avant.

Dans la foulée du rapport du Comité P, les syndicats de police ont confirmé des problèmes de coordination dans la gestion des catastrophes et prôné la mise en place d’une cellule spécifique au gouvernement fédéral.

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