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Arafat : les experts français écartent la thèse de l’empoisonnement

Le Vif

Les experts mandatés par la justice française pour enquêter sur la mort de Yasser Arafat, décédé en 2004 près de Paris, écartent la thèse d’un empoisonnement du dirigeant palestinien, a annoncé mardi une source proche du dossier.

« Ce rapport écarte la thèse de l’empoisonnement et va dans le sens d’une mort naturelle », selon cette source.
Le parquet de Nanterre, près de Paris, et Me Pierre-Olivier Sur, conseil de Souha Arafat, la veuve de l’ex-dirigeant palestinien, n’ont pas souhaité faire de commentaires dans l’immédiat.
Souha Arafat avait déposé en juillet 2012 une plainte contre X pour assassinat à Nanterre, après la découverte de polonium, une substance radioactive, sur des effets personnels de son mari. Les juges d’instruction diligentés dans ce dossier avaient alors ordonné l’exhumation de la dépouille du dirigeant, ce qui fut fait en novembre 2012.
Une soixantaine d’échantillons avaient été répartis pour analyse entre trois équipes d’enquêteurs suisses, français et russes, chacune effectuant son travail individuellement, sans contact avec les autres.

Les experts semblent parvenir aujourd’hui à des conclusions divergentes. A l’inverse des Français, les Suisses ont indiqué début novembre qu’ils privilégiaient la thèse de l’empoisonnement après avoir mesuré des quantités de polonium-210 jusqu’à 20 fois supérieures à ce qu’ils ont l’habitude de mesurer. Ils n’ont toutefois pas affirmé catégoriquement que cette substance était la cause du décès.

Israël a toujours rejeté toute implication dans la mort d’Arafat, survenue à 75 ans le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire français à Paris.

La veuve d’Arafat « bouleversée » par les contradictions entre experts

La veuve du défunt dirigeant palestinien Yasser Arafat s’est dite mardi « bouleversée » par les contradictions entre experts suisses et français sur les causes de sa mort, les premiers privilégiant la piste de l’empoisonnement, exclue par les seconds.

« Combien je suis bouleversée par ces contradictions (…). Que faut-il penser? », a déclaré Souha Arafat lors d’une conférence de presse, ajoutant n’incriminer « personne » dans le décès de son mari.

Les experts mandatés par la justice française ont écarté dans leur rapport, remis mardi à Souha Arafat, l’hypothèse d’un empoisonnement. A l’inverse, les Suisses ont indiqué début novembre qu’ils privilégiaient cette piste. Toutefois, les deux équipes partent d’un même constat: il y a du polonium en dose supérieure à la moyenne dans le corps de Yasser Arafat, a expliqué sa veuve.

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