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Les conséquences de la ménopause encore trop méconnues des patientes et des médecins

Si neuf femmes sur dix pensent leur médecin apte à les assister durant la ménopause, 65% des généralistes avouent avoir du mal à apporter des réponses sur ce phénomène, selon une enquête menée par la Société belge de la ménopause (SBM) qui regrette la mésinformation de cette ‘Lost generation’. Prônant la prescription plus fréquente d’un traitement hormonal, l’association organisera huit rencontres avec des spécialistes le 20 octobre prochain.

Les femmes interrogées affirment souffrir en priorité de douleurs articulaires, d’insomnies et de bouffées de chaleur. Or, les médecins traitants placent les sautes d’humeur et la sécheresse vaginale sur le podium des symptômes derrière les bouffées de chaleur. « Ces éléments mis en corrélation soulignent de façon criante le fait qu’une génération entière, femmes et médecins confondus, n’a pas été correctement informée sur le sujet », déplore le Dr Rozenberg du CHU Saint-Pierre.

La grande majorité dit avoir recours aux traitements hormonaux le moins possible (67%), voire jamais (5%). Les généralistes semblent privilégier les traitements médicamenteux, comme des anti-dépresseurs, des somnifères, des anti-douleurs ou des tranquillisants, « un traitement qui ne répond pas au phénomène », insiste le professeur. « La réputation des traitements hormonaux est malheureusement encore victime de vieilles rumeurs erronées », souligne le Dr Depypere de l’hôpital universitaire de Gand. « S’il n’y a pas de contre-indications majeures, et que la patiente souffre de symptômes qui invalident sa qualité de vie, un traitement hormonal est recommandé », note encore Serge Rozenberg, sans toutefois préconiser un traitement à vie.

L’enquête a été réalisée en ligne auprès de quelque 1.300 femmes âgées de 45 à 76 ans et de 58 médecins généralistes lors de sessions d’informations données par la SBM.

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