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Les Lyonnaises veulent une quatrième Ligue des Champions d’affilée

Le gang des Lyonnaises tentera d’enlever samedi (18h00) à Budapest une quatrième Ligue des champions d’affilée. Mais l’outsider Barcelone, pour sa première finale européenne, est armé pour tenter le hold-up face aux coéquipières de Wendie Renard.

A trois semaines du Mondial (7 juin – 7 juillet) organisé en France, la multi-titrée capitaine de l’OL a une dernière mission à mener en club: lui offrir une sixième Coupe d’Europe après les sacres de 2011, 2012, 2016, 2017 et 2018 auxquels elle a tous participé.

Son président, Jean-Michel Aulas, salive devant l’affiche qui l’opposera au club catalan dans le stade du Ferencváros (22.000 places).

« C’est mythique de jouer un Barcelone-OL en finale », commente le patron lyonnais, prédisant un match « très difficile » face à un club qui monte en puissance après avoir « beaucoup investi », notamment pour attirer les stars Toni Duggan et Lieke Martens.

Mais les « Fenottes », surnom des féminines de l’OL, auront l’expérience de leur côté au moment de disputer leur huitième finale européenne, dont cinq gagnées, en dix ans.

L’entraîneur Reynald Pedros devrait en effet pouvoir compter sur les internationales françaises Sarah Bouhaddi, Griedge Mbock Bathy, Amel Majri, Delphine Cascarino, Amandine Henry et Eugénie Le Sommer, qui rejoindront mardi les autres Bleues déjà réunies à Clairefontaine.

« Si on gagne la finale, on arrivera au Mondial avec l’équipe de France avec un grand sourire et le plein d’énergie », espère la gardienne Bouhaddi.

La Norvégienne, première lauréate du Ballon d’or féminin en décembre, s’ajoute au casting en or de Lyon, tandis qu’un doute subsiste concernant la participation de l’Allemande Dzsenifer Marozsán, née à Budapest, qui « a pris un coup cette semaine », selon son coach.

« Nous sommes le favori légitime, logique. Dire le contraire, ce serait mentir », admet Pedros. Mais « Barcelone a un jeu très technique, de possession, de passes » qu’il faudra contenir », dit-il, anticipant « un combat tactique » et une opposition plus relevée que la saison dernière.

En quart de finale, l’an passé, Lyon avait logiquement pris le dessus sur le Barça, mais de justesse, s’imposant 2-1 à l’aller puis 1-0 en Catalogne.

Les Espagnoles seront privées d’une de leurs meilleures armes offensives, la Française Kheira Hamraoui. L’ancienne Lyonnaise (2016-2018), unique buteuse en demi-finale aller contre le Bayern Munich, s’est vu infliger un carton rouge au retour.

L’équipe catalane, devenue professionnelle en 2015 seulement, connaît une « ascension constante » et veut croire en ses chances, affirme Jordi Mestre, le vice-président du club, un des deux meilleurs d’Espagne avec l’Atlético Madrid.

« C’est un immense succès, un rêve incroyable » d’accéder à la finale, dit le dirigeant. « Lyon est « une équipe très solide, toute l’Europe le sait (…) mais bien sûr que nous pouvons créer la surprise », à l’image de ce que l’Ajax Amsterdam a produit cette saison chez les messieurs.

Lyon espère à Budapest réaliser un quatrième triplé Championnat-Coupe de France-Ligue des champions, comme en 2012, 2016 et 2017.

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