L’armée thaïlandaise rejette l’appel des manifestants anti-gouvernementaux

(Belga) L’armée thaïlandaise a rejeté samedi un appel des opposants à la Première ministre Yingluck Shinawatra à rejoindre leurs rangs pour la renverser. Les militaires prônent la « négociation » et la participation aux élections anticipées de février.

Au cours d’une réunion publique, retransmise à la télévision, avec les plus hauts gradés du pays, le leader de la fronde anti-Shinawatra a dit « espérer » que les forces armées « décideront de soutenir le peuple ». « Les Thaïlandais doivent choisir leur camp (…). J’attends votre décision », a ajouté Suthep Thaugsuban, un ancien vice-Premier ministre qui a démissionné du parti Démocrate pour mener les manifestations qui secouent Bangkok depuis plus d’un mois. Une intervention militaire ne serait pas une hypothèse absurde dans un pays qui a connu 18 coups d’Etat ou tentatives depuis l’établissement de la monarchie constitutionnelle en 1932. Mais les généraux semblent réticents à intervenir dans la crise actuelle. Le chef de l’armée de terre, Prayut Chan-O-Cha, a assuré cette semaine que les militaires laisseraient « les politiques résoudre ce problème ». Au sujet des élections anticipées fixées au 2 février, Thanasak Patimaprakorn, le chef des forces armées, a exhorté Suthep à les « rendre possibles » en renonçant à les boycotter comme il en a l’intention. Le scrutin, que le parti au pouvoir, Puea Thai, devrait facilement remporter, pourrait être supervisé par des « observateurs neutres », selon lui. La crise actuelle, qui a fait plusieurs morts, oppose aux partisans du pouvoir une alliance de bourgeois de Bangkok proches du Parti démocrate et ultra-royalistes, qui réclament la fin du « système Thaksin », du nom de l’ancien Premier ministre renversé en 2006, frère aîné d’Yingluck Shinawatra. (Belga)

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