Charles Michel © BELGA/Laurie Dieffembacq

Charles Michel: « Le projet européen est l’un des plus beaux projets politiques de l’histoire »

Le Premier ministre Charles Michel considère « le projet européen comme l’un des plus beaux projets politiques de l’histoire de l’humanité », a-t-il affirmé mardi soir, lors d’une conférence inaugurale pour les 50 ans de l’Institut d’études européennes de l’Université catholique de Louvain (UCL).

Durant deux heures, M. Michel a exposé à un parterre d’étudiants sa vision de l’Europe, en ne manquant pas de souligner les défis multiples auxquels celle-ci est confrontée.

« Certains se posent des questions sur le projet européen systématiquement assimilé à des crises qui se succèdent », a reconnu le Premier ministre. « Mais le projet n’est pas le problème, au contraire c’est une part substantielle de la solution face à de nombreux défis », a-t-il estimé, avant d’ajouter que l’Union européenne était « perfectible ».

« Le projet européen doit être empreint de solidarité et ce que j’ai ressenti depuis deux ans, c’est une tension permanente, constante entre deux engagements: la solidarité et la responsabilité », a-t-il commenté, en faisant notamment référence aux crispations entre les pays du groupe de Visegrad (République tchèque, Slovaquie, Pologne et Hongrie) et les autres membres de l’UE sur les questions migratoires.

Peu après avoir abordé le thème des migrations, le Premier ministre a été interrompu par une dizaine d’activistes du Front d’Actions des Migrants, venus « dénoncer » la politique migratoire de l’Union européenne et du gouvernement fédéral. Ils ont interrompu le débat quelques minutes avant de quitter la salle.

M. Michel a ensuite repris sa conférence, en plaidant notamment pour que le président de la Commission soit un jour élu au suffrage universel, ou encore pour la création d’une circonscription électorale européenne. Il s’est également déclaré favorable à une évolution « vers deux Europe », en soulignant qu’il fallait « donner la liberté à certains pays d’aller plus vite » sur la voie de l’intégration.

Le Premier ministre a aussi longuement évoqué lors de son exposé la volonté du Royaume-Uni de quitter l’Union européenne. Il a plaidé pour « un Brexit intelligent » en rappelant que l’accès au marché unique devait être conjugué au respect des quatre libertés fondamentales de l’UE. « Il n’est pas possible que les Britanniques obtiennent le beurre, l’argent du beurre et le sourire des Européens », a-t-il averti.

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