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De Diane de Poitiers à Wallis Simpson, les favorites les plus influentes

Le Vif

Ces femmes de l’ombre ont partagé le destin des puissants d’Europe. Jean des Cars les met en lumière.

Assurément, la postérité de certaines éclipse celle de bien des reines : Agnès Sorel, la « Dame de beauté » de Charles VII – première favorite d’un roi de France -, Diane de Poitiers, l' »amazone d’Henri II », Gabrielle d’Estrées, le « joyeux réconfort » d’Henri IV, la Montespan et la Maintenon, si influentes auprès de Louis XIV, la marquise de Pompadour et la comtesse du Barry, chères à Louis XV; sans oublier la fausse danseuse espagnole Lola Montez, « muse maudite » de Louis Ier de Bavière, ni la sulfureuse Américaine Wallis Simpson, qui coûta son trône à Edouard VIII d’Angleterre.

C’est qu’aucune ne s’est contentée d’être une simple maîtresse, toutes ayant occupé une place qui ne leur était pas attribuée, joué un rôle politique, économique ou artistique. Jean des Cars le souligne fort à propos dans cette galerie de 16 portraits savoureux, très documentés, élégamment illustrés qui plus est.

L’historien réhabilite également des égéries moins connues, telle Zoé du Cayla, jeune femme de la nouvelle élite bonapartiste dont s’entichera Louis XVIII, de trente ans son aîné. La même différence d’âge sépare le tsar Alexandre II de Russie et la si jolie, si piquante Katia Dolgorouki, 19 ans en 1866, début de leur liaison aussi passionnée que réprouvée.

Quant à Blanche Delacroix, elle n’a que 17 ans lorsque Léopold II, déjà largement sexagénaire, la rencontre par hasard à Paris en 1900 : le roi des Belges tombera fou amoureux de cette petite Française sans le sou mais au tempérament d’aventurière. Du tempérament, ces favorites n’en ont pas manqué pour avoir ainsi gouverné des hommes si puissants.

Par Delphine Peras

La Saga des favorites, par Jean des Cars. Perrin, 454 p., 25 euros.

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