© Reuters

RDC: 40 assaillants tués dans trois actions simultanées à Kinshasa

Le Vif

Une prise d’otage a eu lieu à la télévision publique, tandis que des tirs survenaient à l’aéroport international et à l’état-major général, ce lundi à Kinshasa. Quarante des assaillants ont été tués.

Quarante assaillants ont été tués ce lundi à Kinshasa, notamment au cours de la prise d’otage à la télévision publique, en République démocratique du Congo (RDC). Des tirs ont aussi eu lieu à l’aéroport international et à l’état-major général, situé au camp de Tshatshi, a annoncé le gouvernement.

« Il y en a eu 16 qui sont tombés à l’aéroport, huit qui sont tombés à la RTNC (Radio-Télévision Nationale Congolaise) et 16 à l’état-major général. Il n’y a aucune victime civile rapportée, et aucune victime parmi les forces de sécurité », a déclaré à l’AFP Lambert Mende, porte-parole du gouvernement.

Ils se revendiquent d’un ancien candidat à l’élection présidentielle de 2006

Les preneurs d’otages se seraient revendiqués d’un pasteur ex-candidat à la présidentielle de 2006, remportée par l’actuel président, Joseph Kabila, selon un journaliste de la RTNC. Avant que le signal de la chaîne ne soit coupé, ils se sont réclamés d' »un candidat malheureux de la présidentielle de 2006, Joseph Mukungubila », a déclaré ce journaliste. Celui-ci se présente comme le « prophète de l’Eternel ».

Dans un message diffusé sur la RTNC, le porte-parole du gouvernement a estimé que cette « agression » visait à terroriser la population. « Nous n’avons pas l’impression que les assaillants aient eu un autre objectif – avec un nombre aussi pauvre, avec un armement aussi pauvre – (que) de vouloir (…) semer la panique et la terreur à la veille des célébrations des fêtes de Nouvel an », a-t-il souligné. Le gouvernement appelle les Kinois à reprendre leurs activités normales, en leur demandant de ne pas s’inquiéter du renforcement des mesures de sécurité, a-t-il ajouté.

Lundi matin, des hommes armés « de machettes et d’armes » à feu ont forcé l’entrée de la RTNC, selon la police. Peu après, le signal a été coupé et des tirs ont été signalés à l’aéroport international de Ndjili, dans le nord-est de la ville, ainsi qu’au camp militaire Tshatshi, siège de l’état-major général, situé à une dizaine de kilomètres de la RTNC.

Un important dispositif sécuritaire a été déployé. Il comptait des policiers, militaires, ainsi que des gardes républicains, chargés de la protection du président Joseph Kabila. La circulation était fortement réduite et, par endroits dans la matinée, on pouvait sentir une forte odeur de poudre.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire