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Bernard Wesphael clame son innocence dans une lettre adressée aux journalistes

Le Vif

Bernard Wesphael clame son innocence dans une lettre adressée à l’Agence Belga. Un mois et demi après son arrestation et son inculpation pour l’assassinat de son épouse, Véronique Pirotton, le député a tenu à exprimer publiquement sa vérité et dénoncé la façon dont il a été présenté comme un coupable, au mépris, dit-il, de la présomption d’innocence à laquelle a droit tout citoyen.

« Aujourd’hui, en ces quelques mots, je veux affirmer, à vous toutes et à vous tous, avec les quelques dernières forces que j’ai rassemblées qu’en aucune manière je ne suis l’auteur de ce drame épouvantable », a-t-il écrit depuis la prison de Bruges où il est détenu.

Bernard Wesphael nie qu’il ait fait preuve de violence physique à l’égard de son épouse. « Jamais, je n’ai porté de coups à ma femme », a-t-il affirmé.

Et d’ajouter que la disparition de celle-ci le plonge dans la douleur, à tel point qu’il semble évoquer la tentation d’en finir: « L’idée de ne plus voir Véronique, de ne plus pouvoir la toucher, l’aimer, m’est tout simplement insupportable et m’invite chaque jour à la rejoindre ».
Le député se décrit comme « un homme profondément non violent et droit, attaché viscéralement au respect de l’intégrité d’autrui, a fortiori de (sa) propre épouse ». « Mes proches savent à quel point elle comptait pour moi malgré ses difficultés existentielles », poursuit-il.

L’arrestation et l’inculpation du député nourrissent la chronique judiciaire depuis plusieurs semaines. Plusieurs médias ont fait état d’éléments tirés de l’enquête en cours. Bernard Wesphael exprime dans sa lettre son indignation devant la façon dont il a été traité.
« Par certains, j’ai été traité d’assassin de mon épouse, couvert de boue, sur base d’affirmations partielles, de fuites orientées et de conclusions hâtives, sans autre forme de procès, sans la moindre preuve, au mépris de la présomption d’innocence, pourtant attachée à tout citoyen, qu’il soit épicier ou député ».

Le député avance deux griefs. Avant même que ses avocats n’aient eu accès au dossier, des éléments -partiels et partiaux, selon lui- ont été livrés au grand public, sans que la défense puisse les contredire puisqu’elle ne disposait pas d’un dossier d’accusation correct. Et devant les parlements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui ont dû se prononcer sur le respect de son immunité parlementaire, le ministère public a avancé des éléments de fond alors que ses avocats étaient contraints de plaider sur la forme.

Bernard Wesphael s’interroge encore sur la raison de l’acharnement dont il se dit victime. « Pourquoi cette certitude chez ceux qui m’accablent: légèreté, aversion spontanée à mon égard ou à celle du courant politique que je représente, délit de sale gueule, absence de sens critique, paresse intellectuelle, réjouissance malsaine…?  »
Le député ne doute pas de l’issue de la procédure: l’enquête démontrera qu’il n’est pas coupable mais qu’il est une « victime supplémentaire » de ce drame, assure-t-il.

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