Des ex-rebelles Séléka quittent Bangui où les tensions persistent

(Belga) Plusieurs convois de combattants de l’ex-rébellion Séléka, qui avait pris le pouvoir en mars 2013, ont été vus quittant Bangui dimanche sous escorte de la force de l’Union africaine, a-t-on appris de sources concordantes. De même source, les ex-combattants, pour beaucoup originaires de pays voisins tels que le Tchad et le Soudan, sont actuellement en négociation avec la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (force africaine, Misca) en vue de préparer leur départ.

Par ailleurs, selon des témoignages de Banguissois résidant aux alentours du camp Kasaï, l’un des plus gros de la ville, « les ex-Séléka qui s’y trouvaient ont fui avec leurs armes, désertant les lieux (…) par plusieurs vagues successives gagnant la colline surplombant le camp. Au petit matin (dimanche), ils ont pris en otage des habitants pour les conduire loin du camp et en direction de la sortie nord ». Samedi, des militaires français étaient visibles aux abords du camp Kasaï où ils sont entrés dans la matinée pour « enregistrer les combattants » cantonnés depuis le 5 décembre et le début de l’opération Sangaris, ont expliqué des riverains. Dans un pays toujours en proie à des violences entre populations chrétiennes et musulmanes, le départ des ex-combattants Séléka, musulmans pour la plupart, ne rassure pas toujours la communauté musulmane de la ville. Elle craint le harcèlement des chrétiens, appuyés par les « milices » anti-balaka (anti-machettes), une rébellion hostile au pouvoir qui s’en prend en particulier aux civils. Dimanche, violences, tirs et tentatives de pillages se sont concentrés autour du quartier du PK-5, au centre-ville, le poumon commercial de la capitale. (Belga)

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