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Duel tendu entre Kris Peeters et Bart De Wever à la VRT

Le Vif

Le ministre-président flamand et figure de proue du CD&V Kris Peeters et le président de la N-VA Bart De Wever ont mené dimanche un débat tendu sur le plateau de l’émission De Zevende Dag (VRT), essentiellement sur les questions de l’emploi et du logement.

Les intéressés ont tous deux plaidé pour une formation « rapide » d’un gouvernement flamand après le 25 mai. Bart De Wever a appelé à cette occasion M. Peeters à former, éventuellement rien qu’à deux, une « coalition flamande » pour aller négocier ensuite la constitution d’une majorité fédérale.

« Ensemble, nous pouvons réaliser quelque chose, sinon les francophones vont nous jouer l’un contre l’autre », a fait valoir M. De Wever selon qui les « communistes » seraient sur le point de percer en Wallonie.

M. Peeters a toutefois jugé que si l’on agissait de la sorte, outre la Wallonie, la Région bruxelloise et la communauté germanophone devraient également être appelées à la table des négociations fédérales. « Ce serait très complexe », a-t-il averti, affichant sa volonté d’éviter tout nouveau blocage politique au niveau fédéral après les élections.

Le président de la N-VA avait de manière anticipée choisi de débattre dimanche de « migration active » mais s’est rapidement écarté de ce thème en sortant une affiche diffusée par le CD&V affirmant que la N-VA souhaitait imposer aux chômeurs de vendre leur maison avant de demander des allocations, en écho à la récente interview polémique du chef de groupe N-VA à la Chambre Jan Jambon.

Sur le plateau de la VRT, M. De Wever a démenti avec fermeté pareilles allégations des chrétiens-démocrates flamands. « C’est ce que j’ai vu de plus bas du CD&V », a-t-il attaqué.

« Le point de vue de Jan Jambon a été corrigé hier (samedi, ndlr) », a reconnu M. Peeters. « Mais, dans le programme de la N-VA figure bien le fait que toute personne qui retombe sur le régime d’allocation de survie après trois années de chômage perdrait son indemnité s’il cohabite avec quelqu’un gagne plus de 1.089 euros par mois ».

Une affirmation que le chef nationaliste flamand a réfuté également. « Je n’accepterai jamais que les gens tombent dans la pauvreté. Je viens moi-même d’un milieu modeste. Je n’accepterai jamais cela », a-t-il lancé tout en pressant M. Peeters de cesser d’effrayer les gens.
Ce dernier a dit que son parti ne souhaitait pas limiter les allocations de chômage dans le temps, comme le propose les indépendantistes flamands. « C’est une mesure asociale! « . Bart De Wever a répliqué que la Belgique était le « seul pays au monde à ne pas pratiquer » de la sorte.

Les deux hommes, qui participaient à leur premier débat direct de la campagne, ont aussi abordé la question du bonus logement, ce qui leur a permis d’évoquer dans la foulée la question des finances publiques.

M. De Wever a dans ce cadre fustigé les conséquences de la sixième réforme de l’Etat qui, selon lui, ne va pas donner à la Flandre 5,5 milliards d’euros en plus pour ses politiques, mais au contraire engendrer un déficit de 2,5 milliards.

Les deux hommes doivent se retrouver ce dimanche soir pour un nouveau débat télévisé, mais sur la chaîne privée VTM cette fois.

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