La Chambre n’entendra pas Michel De Samblanx pour l’instant

(Belga) La Commission de l’Intérieur de la Chambre n’a pas fait droit, pour l’instant, à la demande de l’opposition d’entendre le président démissionnaire du comité d’audit fédéral, Michel De Samblanx. La majorité souhaite disposer d’abord des réponses des différents ministres aux questions qui leur ont été posées à la suite de la démission de M. De Samblanx.

Au début de cette année, la presse a annoncé que M. De Samblanx démissionnait de sa fonction. Dans une lettre, il invoquait l’absence de soutien des différentes administrations fédérales et du gouvernement dans sa mission de contrôle indépendant. « Le manque de soutien et d’intérêt des autorités politiques pour les questions de bonne gestion enlève à l’administration tout possibilité d’améliorer son fonctionnement, et cela aux dépens du bien-être de la population », écrivait-il déjà en juillet 2013 dans la préface à un rapport rédigé par le comité d’audit et qui pointait les grandes disparités entre administrations. « Dans plus de la moitié des Service Publics Fédéraux (SPF), des activités d’audit internes font défaut », soulignait le rapport. La réglementation de cette matière remonte à 2007 mais semble bien compliquée à mettre en oeuvre. Elle laisse au ministre compétent le soin de choisir un service permanent spécifique d’audit pour les départements qui sont sous son autorité, un service commun permanent ou le recours à des prestataires externes. Le 19 décembre, le conseil des ministres a décidé de mettre en place des services d’audit internes dans tous les services publics fédéraux, a indiqué mardi le secrétaire d’Etat à la Fonction publique, Hendrik Bogaert, en réponse à des questions de Muriel Gerkens (Ecolo) et Ben Weyts (N-VA). M. Bogaert était partisan d’un service commun permanent pour l’ensemble des services publics concernés mais « un grand nombre de ministres ont opté pour un service d’audit spécifique permanent pour le département dont ils ont la tutelle », a-t-il précisé. Actuellement, M. Bogaert et le ministre du Budget mettent la dernière main à l’adaptation des règles nécessaire pour mettre en oeuvre cette décision. Avant sa démission, le président du comité d’audit fédéral a toujours laissé ouvertes les trois options contenues dans la réglementation de 2007, a fait remarquer M. Bogaert. « Je suis en train de mettre en oeuvre précisément ce qu’il a demandé. Il demandait que les différents départements fassent un choix, ou bien avoir un service interne d’audit, ou bien un service d’audit commun ou bien organiser un audit externe. J’exécute cette politique. Le conseil des ministres a pris une décision qui prend note des choix des différents départements », a-t-il ajouté. (Belga)

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