Fethullah Gulen, dans sa maison en Pennsylvanie. © REUTERS/Charles Mostoller

Fethullah, Fethullah pas…

Début juin, Didier Reynders accueillait au palais d’Egmont des jeunes artistes du Festival international Colors of the World, dont la deuxième édition belge s’est tenue à Forest National. Y en aura-t-il une troisième ? Délicat : l’évènement est lié au mouvement de Fethullah Gülen, devenu la bête noire du président turc Recep Tayyip Erdogan.

La Turquie réclame aujourd’hui son « arrestation urgente » et son extradition depuis les Etats-Unis, l’homme étant accusé d’être derrière le coup d’Etat manqué du 15 juillet dernier. Elle vient en outre d’adopter un plan visant à éradiquer le réseau Gülen dans le monde (écoles, instituts, festivals…), et s’est même adjoint les services d’un cabinet d’avocats londonien pour parvenir à ses fins.

Après les remous autour de la reconnaissance du génocide arménien, la Belgique va-t-elle à nouveau passer par une délicate négociation en coulisse avec le turbulent allié turc ? « Les pressions s’exerceront moins d’Etat à Etat que via des appels sur les réseaux sociaux à la délation, à la haine ou au boycott, explique une source dans les milieux gülénistes de Belgique. Ils pourraient s’avérer plus efficaces pour saper le mouvement que des demandes directes. » Ils comptent donc sur la vigilance des autorités belges.

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