© Reuters

Accusé de corruption, le maire de Montréal démissionne

Le Vif

Le maire de Montréal Michael Applebaum a annoncé sa démission mardi, huit mois après son élection, en raison des poursuites judiciaires qui le visent, notamment pour corruption à l’instar de son prédécesseur Gérald Tremblay – pour des faits antérieurs à sa prise de fonctions à la tête de la municipalité.

« Je maintiens mon innocence », a déclaré l’homme politique de 50 ans, affirmant son « intention de (se) battre » après avoir été inculpé lundi de 14 chefs d’accusation par une unité anti-corruption de la police québécoise.

M. Applebaum était entré en fonction en novembre dernier, après la démission de Gérald Tremblay, parti en raison d’un scandale de corruption qui continue d’éclabousser plusieurs responsables de l’administration municipale.

Arrêté au petit matin lundi par les enquêteurs de l’UPAC (Unité permanente anti-corruption), M. Applebaum a été notamment accusé de « complot, abus de confiance et actes de corruption dans les affaires municipales ».

« Je n’ai jamais pris un sou à personne », a lancé lors d’un bref point de presse M. Applebaum, premier maire anglophone de Montréal en un siècle.

Son départ plonge une fois encore l’administration montréalaise dans la tourmente, alors que les élections municipales n’auront lieu que le 3 novembre prochain. Un maire intérimaire va être choisi dans les prochains jours au sein du conseil municipal.

Depuis un an, Montréal vit au rythme de révélations faites devant la commission d’enquête publique, dite Commission Charbonneau, sur un vaste système de corruption impliquant responsables municipaux, partis politiques, entrepreneurs du BTP et criminalité organisée.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire