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Regain de violence en Thaïlande

Le Vif

La crise politique en Thaïlande a connu jeudi un regain de violence, avec des dizaines de blessés lors de heurts entre policiers et manifestants tentant d’empêcher le dépôt des candidatures aux législatives et obligeant des membres de la commission électorale à fuir par hélicoptère.

Pour la première fois depuis plusieurs jours, les forces de sécurité thaïlandaises ont à nouveau lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestants qui tentaient d’entrer de force dans un stade de Bangkok où, malgré leurs protestations, se poursuit depuis lundi le dépôt des candidatures aux élections anticipées de février. Au total, 32 personnes ont été hospitalisées, dont un manifestant dans un état grave, « vraisemblablement blessé par un tir à balle réelle » à la tête, a déclaré un responsable du ministère de la Santé.

Trois policiers ont également été blessés, dont l’un a reçu une balle dans le bras. « Les manifestants ne sont pas pacifiques et non-armés comme ils le prétendaient », a déclaré dans une adresse télévisée le vice-Premier ministre Surapong Tovichakchaikul, les accusant de tenter d' »intimider » les responsables de la commission électorale. Plusieurs d’entre eux ont dû être évacués par hélicoptère du stade où avaient lieu les inscriptions aux élections, bloqué par les manifestants.

Depuis des semaines, les manifestants réclament le départ de la Première ministre Yingluck Shinawatra, qu’ils accusent d’être la marionnette de son frère, Thaksin Shinawatra, en exil. Ils veulent le remplacement du gouvernement par un « conseil du peuple » non élu, pendant 18 mois, avant de nouvelles élections. Pour mettre fin à la crise, Yingluck a convoqué des élections législatives anticipées pour le 2 février, mais l’opposition, qui n’a pas remporté d’élection depuis 20 ans, a annoncé la semaine dernière qu’elle les boycotterait.

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