© BELGA

Près de 40% des facturations aux urgences ne correspondent pas aux soins apportés

Près de 40% des facturations des services d’urgences ne correspondent pas aux soins apportés, selon une enquête menée par le service de contrôle de l’Inami (SECM).

Le SECM a examiné en détail les factures de plus de 3.000 patients entre le 27 et le 29 novembre 2011, révèle Le Soir. « Plus de 39% des facturations montrent des divergences avec la réalité de ce qui a été effectué à l’hôpital », explique Georges Desart, médecin inspecteur général.

« Le médecin qui facture n’est pas toujours celui qui a vu le patient. » En facturant par exemple sur la base du nom du médecin urgentiste, l’hôpital peut empocher 40 euros eu lieu de 22, estime Le Soir.

« Certains hôpitaux font systématiquement recours à des spécialistes et d’autres jamais. Cela coûte à la sécu », ajoute le Dr Desart. « Je ne suis pas sûr qu’il faille y voir de la malice », répond le codirecteur d’un service d’urgences qui a requis l’anonymat. « Je ne doute pas que leur constat soit basé sur des documents que je suppose exacts (…), mais ils ne se rendent pas compte que c’est un peu comme demander à un soldat au front d’envoyer un rapport régulier sur le nombre de balles qu’il a employées. »

Le SECM affirme avoir écrit aux hôpitaux pour rappeler les règles et promet de débarquer à l’automne dans les services pour vérifier s’ils ont été bien lus.

Contenu partenaire