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La vodka, principal responsable des décès prématurés des hommes russes

Le Vif

La vodka joue un rôle majeur dans les décès prématurés des hommes russes de moins de 55 ans, confirme une étude publiée vendredi dans la revue médicale britannique The Lancet.

Faisant suite à de nombreux travaux sur le sujet, des chercheurs ont étudié 57.000 hommes pour évaluer leurs risques de décès en fonction de leur consommation d’alcool. Chez les hommes âgés de 35 à 54 ans, le risque de décéder dans les 20 ans était de l’ordre de 16% pour ceux buvant moins d’une bouteille d’un demi litre de vodka par semaine contre 20% pour ceux buvant entre une et trois bouteilles et 35% pour ceux buvant plus de trois bouteilles.

L’excès de mortalité est principalement dû à des cas d’empoisonnement par des boissons frelatées, des accidents, des suicides, des actes de violence mais également des maladies directement associées à l’alcoolisme comme les cancers de la gorge et du foie, relève l’étude menée par des chercheurs russes et britanniques ainsi que par une agence de l’OMS basée à Lyon.

« Les taux de mortalité russes ont fluctué de manière importante au cours des 30 dernières années, parallèlement aux restrictions sur la consommation d’alcool sous les président Gorbatchev, Eltsine et Poutine », relève le Pr Richard Peto, de l’Université d’Oxford, co-auteur de l’étude. Depuis les mesures prises en 2006, la consommation d’alcool tout comme les décès avant 55 ans ont ainsi baissé de près d’un tiers.

Selon un rapport de l’OMS publié en 2011, un Russe sur cinq meurt de sa consommation d’alcool contre une personne sur 20 en France. Selon des chiffres officiels russes, l’alcoolisme tue environ 500.000 personnes chaque année et se répercute sur l’espérance de vie des hommes russe qui ne dépasse pas 63 ans.

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