Centrafrique: des tirs à Bangui font un mort et quinze blessés

(Belga) Des échanges de tirs mercredi à Bangui ont fait un mort et quinze blessés, dont trois enfants, créant la panique et faisant fuir des centaines de civils vers le camp de déplacés situé à proximité de l’aéroport, a constaté un journaliste de l’AFP.

Selon des témoignages de riverains, des affrontements ont éclaté en fin de matinée dans le 5e arrondissement de la capitale, proche de l’aéroport, entre ex-rebelles Séléka et milices chrétiennes anti-balaka. Des tirs d’armes automatiques continus se rapprochaient du camp. En une heure, 16 personnes dont trois enfants ont été amenées des quartiers voisins à l’hôtel improvisé par Médecins sans frontières (MSF) dans le camp, tous blessés par balle ou victimes d’éclats de munitions. Un adulte est décédé des suites de ses blessures. « Ca n’arrête pas. Hier (mardi) encore, on a reçu un bébé de six mois qui est décédé après avoir reçu une balle perdue », a déclaré à l’AFP un responsable local de MSF sur place. A l’intérieur du camp, qui compte environ 100.000 déplacés, selon des estimations de responsables humanitaires, une tension extrêmement forte régnait à la suite des rumeurs d’infiltration d’ex-Séléka. Le personnel expatrié de MSF a dû évacuer les lieux. Paradoxalement, aucune force de la Misca (force africaine) n’était présente aux abords du camp pour sécuriser les lieux. Les tueries intercommunautaires ont fait un millier de morts dans la capitale centrafricaine depuis le 5 décembre, date du début de l’intervention française. (Belga)

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