Naufragés contre l’armée belge – Le Narcisse n’était pas dans les eaux libyennes; aucun appel rapporté

(Belga) Le Narcisse, ce chasseur de mines belge au centre d’une controverse depuis le dépôt d’une plainte pour non-assistance à personne en danger déposée par trois jeunes Éthiopiens à la dérive après avoir quitté Tripoli, « ne se trouvait pas dans les eaux libyennes » dans la nuit du 26 au 27 mars 2011, a assuré mercredi le ministre de la Défense Pieter De Crem.

Soutenus par la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH), ces trois Ethiopiens ont déposé plainte contre X, devant la justice belge. Plusieurs rescapés de l’embarcation de mars 2011, censée atteindre Lampedusa mais qui finira par échouer sur les côtes libyennes à la suite d’une avarie, disent avoir aperçu en haute mer un navire, pouvant être le Narcisse, sans que celui-ci vienne au secours des réfugiés à la dérive. Dans la nuit du 26 au 27 mars 2011, lorsque l’embarcation de fortune s’est retrouvée à cours de carburant, le Narcisse « ne se trouvait pas dans les eaux libyennes » mais au large de Catane, en Sicile, selon le ministre de la Défense, interrogé mercredi en Commission de la Chambre. Dans les jours qui ont suivi, le Narcisse s’est déplacé dans le canal de Sicile, à environ 500 kilomètres de distance – soit un jour et demi – de l’embarcation en difficulté, a ajouté M. De Crem. Ce dernier a également certifié qu’à l’époque des faits « aucun appel urgent n’a été rapporté ». Le Narcisse naviguait sous commandement OTAN en guerre en Libye. Selon le texte de la plainte déposée par les trois survivants, les migrants ont contacté un prêtre italien le 27 mars 2011 pour lui faire part de leur situation. Celui-ci dit avoir alerté les garde-côtes italiens qui ont relayé un signal « d’alerte maximale », répété toutes les quatre heures pendant 10 jours, à destination des « forces militaires », belges notamment. (Belga)

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