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Bientôt la rentrée des classes… pour les directeurs d’école : 3 défis à relever.

Stagiaire Le Vif

Les vacances sont encore bien d’actualité pour les étudiants de secondaire : il reste encore 1 mois entier de vacances avant la rentrée des classes officielle. Mais pour les directeurs d’école secondaire, le planning est différent : mi-août est pour eux, chaque année, synonyme de rentrée à l’école. Et si les grilles horaires et autres casse-tête n’ont pas été réalisés en juin ou juillet, certains directeurs reprennent le chemin de l’école début août.

C’est le cas de Patrick Carlier, directeur au collège Sainte-Croix & Notre-Dame à Hannut : « J’ai pour habitude de rentrer au collège le 1er août. Ca permet d’être en dehors de la cohue qui existe fin juin, il fait plus calme ». Et un peu de calme pour se pencher sur la préparation d’une année scolaire entière, c’est nécessaire… Le directeur d’école, parfois épaulé par le sous-directeur, doit alors accomplir 3 choses.

Combien de classes?

Premièrement, il faut décider du nombre de classes à organiser. Cela dépend essentiellement du nombre d’élèves de l’année scolaire précédente : ce chiffre donne une idée du nombre potentiel d’élèves à prendre en charge, et donc une idée du nombre de périodes de 50 minutes dont on dispose. « Il y a des normes à respecter. Par exemple pour les cours de sciences en laboratoire, on ne peut pas prévoir plus de 16 élèves ». Et lorsque le nombre d’élèves par classe diminue, cela coûte des heures… « Donc parfois, il faut rationaliser les heures dans d’autres classes : le nombre d’élèves augmente alors » explique Patrick Carlier.

Des classes un peu hétérogènes, un peu homogènes…

Deuxièmement, il faut constituer les classes en fonction des options pour éviter les disparités et permettre que tout roule au mieux à la rentrée des classes. « Mais d’un autre côté, c’est aussi mieux que les classes soient hétérogènes » argumente Patrick Carlier, « sinon il y a un clivage entre les classes : les latinistes ensemble, les scientifiques ensemble… Or la vie scolaire se passe mieux si on fait des mélanges. Donc pour équilibrer le tout, on fait des mélanges, mais jusqu’à un certain point ».

Au tour des professeurs

Dernière chose à faire : attribuer les cours aux professeurs. Il faut tenir compte de leur ancienneté professionnelle. Les attributions, c’est souvent le rôle exclusif du directeur. « Mais il arrive que ça se fasse en équipe dans certaines écoles, avec l’aide des professeurs » nuance le directeur du collège de Hannut. « Ce qui est délicat là-dedans, ce sont les demandes parfois divergentes des professeurs. Il faut alors essayer de tenir compte de l’intérêt général, au détriment des intérêts personnels ».

Dans 4-5 jours, l’affaire devrait être bouclée pour le directeur et la sous-directrice du collège de Hannut. L’occasion de s’octroyer encore un peu de répit, avant le démarrage officiel du train scolaire des directeurs, le 16 août.

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