Une douzaine de jihadistes français mineurs sont partis pour la Syrie

(Belga) Une douzaine de jihadistes mineurs français ont tenté de se rendre en Syrie ou s’y trouvent déjà, a indiqué dimanche le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, évoquant une « accélération » du phénomène au cours des dernières semaines.

« Une douzaine de mineurs se sont rendus en Syrie ou ont voulu s’y rendre », a indiqué le ministre français, interrogé dans l’émission « Le Grand rendez-vous » Europe1/I-télé/le Monde, ajoutant que « le phénomène s’est accéléré au cours des dernières semaines depuis la fin de l’année 2013 ». Vendredi, le parquet de Toulouse (sud-ouest) avait annoncé avoir alerté la section antiterroriste du parquet de Paris sur le cas de deux jeunes de 15 ans partis pour la Turquie avec l’intention de combattre en Syrie. « Les deux adolescents ne sont peut-être pas en Syrie. Ils sont peut-être en Turquie. Nous agissons en lien avec la famille pour les récupérer », a déclaré Manuel Valls. Selon le père de l’un d’eux, les deux jeunes, lycéens à Toulouse, sont partis le 6 janvier et sont à présent en Syrie « avec des combattants d’al-Qaïda ». « Mon fils a subi un lavage de cerveau sur internet depuis début décembre », a-t-il affirmé au quotidien régional La Dépêche du Midi. Selon le ministre, ces départs peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs: « On peut se rendre en Syrie relativement facilement, ensuite ce combat apparaissait juste puisque toutes les grandes puissances condamnaient les agissements du régime de Bachar al-Assad et puis parce qu’il y a a sans doute un malaise dans une partie de la jeunesse ». A ce jour, les services français ont recensé 250 Français ou étrangers résidant en France qui combattent en Syrie. Une centaine sont en transit pour s’y rendre, 150 ont manifesté leur volonté de s’y rendre et 76 en sont revenus, selon M. Valls, qui reconnaît « évidemment une marge d’erreur ». Vingt-et-un Français sont morts en Syrie, a précisé le ministre. Début décembre, le ministre français et son homologue belge Joëlle Milquet avaient mis en garde contre le recrutement de jeunes européens par des organisations proches d’al-Qaïda en Syrie, estimant leur nombre entre 1.500 et 2.000. Le phénomène, qui touche de nombreux pays européens, représente un « potentiel dangereux » pour les pays de l’UE et leurs alliés, avaient-ils averti. (Belga)

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