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Le plan de transport de la SNCB n’attend plus que le feu vert du gouvernement

Le Vif

Le nouveau plan de transport de la SNCB, adapté à la suite des consultations organisées dans les 10 provinces au cours des derniers mois, n’attend plus que le feu vert des autorités, ont annoncé jeudi les responsables de la société de chemins de fer. S’il est approuvé par le gouvernement en affaires courantes, comme le souhaite l’entreprise, il entrera en vigueur le 14 décembre prochain, pour une durée de 3 ans.

« Ce plan, qui était absolument nécessaire alors que le plan précédent date de mai 1998 et que le nombre de voyageurs s’est accru de 70 pc depuis lors, assurera à la grande majorité des clients une offre de transport plus fiable et de meilleure qualité », a d’emblée affirmé Jo Cornu, l’administrateur délégué de la SNCB, selon qui le plan proposé « satisfait entièrement à l’actuel contrat de gestion liant la SNCB à l’Etat ».

Au total, ce sont en effet 9,8 pc de trains-kilomètres en plus qui seront parcourus par rapport à ce qui est imposé dans le contrat de gestion, « ce qui implique des connexions plus nombreuses et mieux étalées avec Bruxelles et l’aéroport, des correspondances optimisées, de nouvelles relations, des temps de parcours moins longs et un nombre de places en hausse », s’est encore réjouie la SNCB.

La société chiffre le surcoût des adaptations apportées à son plan initial à 7,3 millions d’euros. « Ce n’est pas rien: nous avons fait un réel effort », a commenté à ce propos Jo Cornu.

Dans le détail, 20 nouvelles villes seront reliées à l’aéroport national, auxquelles s’ajouteront Namur, Dinant et Charleroi en décembre 2015.

En Wallonie, la desserte des trains L sera renforcée entre Arlon et Luxembourg et 1.700 places assises supplémentaires seront disponibles de Liège à Bruxelles en heure de pointe. Par ailleurs, l’espacement des trains sera optimisé sur la ligne Mons-Bruxelles et les dessertes seront améliorées à Nivelles et Lillois. On notera encore la meilleure desserte d’Ottignies et l’augmentation des relations entre Namur, Gembloux et Bruxelles (3 relations cadencées au lieu de 2). Quant à la Flandre, elle voit notamment le nombre de relations IC entre Gand et Bruxelles ainsi qu’entre Bruges et Gand passer de 3 à 4. Un train reliera également toutes les 30 minutes, en heures de pointe, La Panne à la capitale et les liaisons avec les Pays-Bas seront augmentées.

Malgré ces améliorations, des choix ont dû être faits et, même si aucune ligne ne sera supprimée, des fréquences seront adaptées, notamment là où la demande est très faible, a admis Jo Cornu, ce qui a déjà suscité la désapprobation de l’associations de navetteurs, Navetteurs.be. Celle-ci a récemment indiqué qu’elle « ne pouvait se satisfaire » des adaptations proposées par la SNCB. « Bien que ce nouveau plan n’ait qu’une durée de validité de trois ans, celui-ci affiche clairement un manque d’ambition et ne répond que très peu aux besoins croissants en termes de mobilité et aux encouragements incessants à l’utilisation des transports en commun. Il s’agit clairement d’un nouveau plan d’économies qui se fait au détriment des lignes ‘locales’ et des habitants des zones rurales », estime notamment l’association. Selon cette dernière, la SNCB s’est contentée d’opérer quelques adaptations « chirurgicales » sans vraiment répondre aux demandes des usagers et des associations qui se sont mobilisées en faveur des lignes locales telles que la L 130a Charleroi-Erquelinnes et la L 132 Charleroi-Couvin.

Quoi qu’il en soit, le nouveau plan de transport peut être consulté dès ce jeudi soir sur internet. Une campagne d’information à destination du grand public sera ensuite lancée à la fin de l’été.

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