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Recycler son vieux GSM pour lutter contre les violences au Congo et protéger les grands singes

Plusieurs organisations lancent un appel à recycler les GSM ou smartphones inutilisés, instaurant la « journée internationale pour le recyclage des téléphones portables ».

Le coltan, un des minéraux utilisés dans la fabrication des GSM, est extrait des mines en Afrique centrale et en République démocratique du Congo. Au Nord Kivu (RDC), l’armée nationale n’exerce qu’un contrôle limité et la région est parcourue par des groupes armés rebelles.

« Ce sont ces milices qui contrôlent un grand nombre de mines où le coltan est extrait », rappelle l’Institut Jane Goodall (JGI), du nom de la célèbre anthropologue et primatologue. « Les revenus issus du trafic de coltan et de son exportation servent à financer les milices armées et entraînent encore plus de violence, d’insécurité et de destruction de l’environnement. » L’extraction se fait en effet majoritairement de manière illégale et provoque la destruction des forêts tropicales africaines menaçant par la même occasion des populations de gorilles et de chimpanzés vivant dans ces régions.

« L’achat et le remplacement constants de nos GSM créent une demande de plus en plus importante pour ce minéral source de conflit. Chaque GSM recyclé contribue à mettre un terme aux violences au Congo et à protéger les grands singes et leur habitat dans ces régions », avance le JGI.

Selon l’Institut, seuls 3% des GSM sont actuellement recyclés tandis que l’on pourrait récupérer 3 kilos d’argent, 340 grammes d’or ou encore 130 kilos de cuivre à partir d’une tonne de téléphones portables.

L’association flamande Curieus participe pour la deuxième année consécutive à la collecte d’anciens GSM et promet de planter un arbre par appareil récupéré. L’an dernier, l’action a permis de planter quelque 10.000 arbres.

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