L’examen de la Constitution tunisienne reprend

(Belga) La Constituante tunisienne a repris lundi après-midi l’examen du projet de Constitution, validant l’essentiel du chapitre consacré au pouvoir exécutif bien que deux articles clés relatifs au président et au chef de gouvernement restent en suspens. L’Assemblée nationale constituante a voté lundi une dizaine d’articles de ce chapitre qui doit mettre en place un équilibre des prérogatives entre le chef de l’Etat et celui du gouvernement à la suite de longues négociations entre les islamistes d’Ennahda majoritaires et une mosaïque d’autres partis. Au total, une centaine d’articles sur un peu moins de 150 ont été approuvés.

Deux articles relatifs à l’exécutif ont cependant été rejetés ces derniers jours et l’assemblée doit dégager un compromis sur ces points susceptible d’obtenir une majorité. L’un concerne les conditions d’éligibilité du chef de l’Etat, et le second disposait que le chef de gouvernement « fixe la politique générale de l’Etat ». La classe politique s’est engagée à adopter la future Constitution d’ici mardi, troisième anniversaire de la révolution. Mais les travaux ont été ralentis par une multitude de polémiques et de disputes entre élus, si bien que ce calendrier semble difficile à tenir. Les chapitres restant à examiner concernent la justice, les instances en charge notamment des droits de l’homme ou de la lutte contre la corruption, les collectivités locales, ainsi que des dispositions transitoires traitant notamment des compétences de l’ANC jusqu’aux prochaines élections prévues courant 2014. L’adoption de la Constitution doit permettre à la Tunisie d’achever sa transition politique entamée avec la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali, à la fin de la révolution le 14 janvier 2011. (Belga)

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