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Trois quarts des Belges défendent une attitude prosyndicale

Près de trois quarts des électeurs (72%) ont une attitude prosyndicale et sont partisans du droit de grève, même si la moitié des électeurs (51%) sont sceptiques et critiques sur le fonctionnement des organisations, selon une enquête de la KU Leuven publiée par un Courrier hebdomadaire du Crisp. La classe « antisyndicale » représente un gros quart de l’électorat belge (28%).

Au sein de la classe prosyndicale, des disparités importantes se font jour entre le nord et le sud du pays: 32% des francophones sont inconditionnellement prosyndicaux contre 14% des néerlandophones. Parmi les prosyndicaux critiques et sceptiques quant au fonctionnement des organisations, on retrouve 45% de francophones et 55% de néerlandophones. Les « antisyndicaux » sont 23% en francophonie et 31% en Flandre.

La classe prosyndicale estime que les syndicats sont « absolument nécessaires » pour protéger les droits sociaux et soutiennent vigoureusement le droit de grève. La classe prosyndicale sceptique estime que les syndicats sont « nécessaires » pour protéger les droits sociaux et « soutiennent le droit de grève ». En revanche, elle est « sceptique et critique » vis-à-vis du fonctionnement des organisations. Enfin, la classe antisyndicale a une attitude « très négative à l’égard du syndicalisme ».

L’étude a été menée auprès de 719 électeurs francophones et 1.183 électeurs néerlandophones qui ont voté au scrutin multiple du 25 mai 2014. Elle a été réalisée par l’Instituut voor Sociaal en Politiek Opinieonderzoek (ISPO) de la KU Leuven, en collaboration avec le Centre d’étude de l’opinion de l’université de Liège. Elle a été financée par le Fonds Wetenschappelijk Onderzoek – Vlaanderen, ainsi que la FGTB, la CGSLB, le SPP Politique scientifique fédérale (Belspo) et la Loterie Nationale.

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