EXPOS, CONGRÈS, COLLOQUES, CONFÉRENCES ET SÉMINAIRES

Mons veut donc gagner sa place dans l’organisation de congrès et se positionner  » comme centre wallon du tourisme d’affaires « , déclare Elio Di Rupo. Le secteur est en pleine expansion, même si la part de marché wallonne n’atteint que 10 % en Belgique, pour 55 % à Bruxelles. Il produit des revenus 3 à 4 fois supérieurs à ceux du tourisme classique de loisirs.

Le projet montois s’est invité au parlement wallon : il n’y a pas qu’au sein de l’opposition locale qu’il fait grincer les dents. Le député liégeois Michel de Lamotte (CDH) et la députée liégeoise Veronica Cremasco (Ecolo) ont en effet interrogé le ministre du Tourisme, Paul Furlan (PS), sur la logique de cette nouvelle implantation et  » le risque évident de concurrence  » par rapport au palais des Expositions et au Cercle de Wallonie de Namur, au palais des Congrès de Liège et au Val Saint-Lambert à Seraing, au palais des Expos de Charleroi, au Wex de Marche-en-Famenne ou encore au  » Exhibition & Congress Center  » qui doit être implanté sur le site de la foire agricole de Libramont, avec une subvention wallonne de 6,5 millions d’euros.

Wallonia, terra incognita.

 » La Wallonie est peu ou quasi pas connue comme destination d’affaires sur l’échiquier international, a répondu Paul Furlan, ce qui montre qu’il y a du potentiel à aller chercher.  » Les événements organisés dans les différentes infrastructures wallonnes attirent en effet une clientèle qui est à plus de 95 % belge.  » La Wallonie n’est donc pas naturellement la destination à laquelle une entreprise pense pour l’organisation de grands événements tels que congrès, conférences et colloques, a poursuivi le ministre. Il y a donc, avec notre localisation au centre de l’Europe, avec les aéroports de proximité, les gares TGV, une place à prendre, une possibilité, avec les nouveaux centres de congrès, de toucher une clientèle d’affaires transfrontalière ou internationale qui est peu habituée à choisir la Wallonie pour l’organisation d’événements d’envergure. La Wallonie a tout intérêt à se préparer pour demain. « 

 » Il ne faudrait pas qu’on en arrive à une concurrence un peu stupide entre les centres de congrès « , a rétorqué Michel de Lamotte.  » Tous ces investissements, cela me semble fou, cela fait peur, a estimé pour sa part Veronica Cremasco. J’espère qu’il y a une vision transversale, parce qu’on ne fait pas des investissements de cette ampleur sans savoir où l’on va… « 

M.D.

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