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La Belgique prête à faire face aux menaces liées aux 12 rencontres internationales des deux semaines à venir

Le Vif

Ce ne sont pas moins d’une douzaine d’événements internationaux lors des deux prochaines semaines que les autorités belges se disent prêtes à encadrer. Plusieurs milliers de policiers seront mobilisés à ces occasions et le niveau d’alerte passera de 2 à 3 (élevé) entre le 25 mars et le 5 avril dans l’ensemble de l’agglomération bruxelloise et à Brussels Airport, ont précisé jeudi la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet, l’Office de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM) et le Centre de Crise.

Outre les visites médiatisées des présidents américain et chinois, respectivement le 26 et le 31 mars, Bruxelles accueillera, entre autres, dans les prochains jours un sommet de l’Otan (1er et 2 avril), un sommet Europe-Afrique (2 et 3 avril) et recevra la visite du secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon (31 mars au 3 avril).

Au total, 130 délégations de chefs d’État et de gouvernement sont attendues lors de ces différents événements, dont 90 pour le seul sommet Europe-Afrique.

Les autorités sont confiantes dans le bon déroulement et le bon encadrement de ces événements. « En 2001, Bruxelles organisait quatre sommets européens par an. Elle en est aujourd’hui à dix chaque année. La police de Bruxelles est donc particulièrement bien rodée », ont insisté la ministre Milquet et le bourgmestre Yvan Mayeur.

Selon ce dernier, la tâche consistera à maintenir un équilibre entre, d’une part, la sécurité et le protocole liés à tous ces déplacements officiels et d’autre part, la sécurité au quotidien, dans les quartiers, de la population bruxelloise. Il s’agira également de ne pas bouleverser le cadre de vie et les déplacements de la population bruxelloise et des travailleurs venant dans la capitale. La police bruxelloise encourage à ce titre l’utilisation des transports publics, particulièrement au cours de ces deux prochaines semaines.

Plusieurs milliers de policiers des zones de police locale concernées, de la police fédérale (police de la route, police aéroportuaire, les corps d’intervention, les unités spéciales,…) et 350 motards ont été mobilisés pour cette période. Le président américain Barack Obama, qui se rendra à Bruxelles sans son épouse Michelle, sera lui-même accompagné de son propre dispositif de sécurité.

A l’échelon local, des zones de police seront particulièrement sollicitées comme celle de Waregem pour la visite de M. Obama au cimetière américain le 26 mars, ou celle de Mons, lors du déplacement du président chinois, Xi Jinping, au parc Pairi Daiza. Les forces de l’ordre de l’entité ouest-flandrienne devront en outre veiller au bon déroulement, mercredi 26 mars, de la course cycliste « A travers la Flandre ».

L’ensemble des frais engendrés pour assurer la sécurité de tous ces événements n’ont pas été communiqués. La Ville de Bruxelles précise pour sa part que chaque événement nécessite une enveloppe d’environ 500.000 euros.

La capitale connaît actuellement un niveau d’alerte 2, à l’exception des ambassades d’Israël et des Etats-Unis (3). L’OCAM a choisi de faire passer ce niveau à 3 sur l’ensemble du territoire bruxellois et à l’aéroport de Zaventem du 25 mars à 8h00 au 5 avril au soir. « Nous n’avons reçu à ce stade aucun indice d’un attentat potentiel, mais vu l’afflux de personnalités de niveau 3 ces prochains jours, nous n’avons pas d’autre solution que de relever le niveau. C’est une décision plus logique et préventive que consécutive à des informations ou des indices précis sur un attentat », explique André Vandoren, directeur de l’OCAM.

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