France: la perpétuité incompressible pour le meurtrier de la petite Océane

(Belga) Nicolas Blondiau, 27 ans, a été condamné mardi par la cour d’assises du Gard à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de 30 ans incompressible pour le viol et le meurtre de la petite Océane, 8 ans, en novembre 2011 à Bellegarde.

Cette peine appelée aussi perpétuité incompressible ou perpétuité réelle, a été prononcée trois fois en France, dont une fois à l’encontre de Michel Fourniret. Elle se traduit par le fait que l’accusé ne pourra sortir de prison qu’après une période incompressible de trente ans et avec l’accord d’un collège de trois experts de la Cour de Cassation. Cette condamnation, conforme aux réquisitions de l’avocat général, a été accueillie par un tonnerre d’applaudissements dans la salle, alors que la défense a annoncé qu’elle faisait appel. « Il tue Océane pour l’empêcher de parler », avait affirmé l’avocat général Me Desplan dans son réquisitoire, soulignant un comportement qui « confine à l’ignoble » lorsque l’accusé se réjouit du placement en garde à vue d’un innocent et le « baiser de Judas » lorsqu’il va voir le père et lui dit qu’on va « retrouver le meurtrier » de sa fille. Pour son avocate, Laurence Bourgeon, cependant, Blondiau « a besoin d’avoir une sanction en adhésion avec ce qu’il a fait, avec qui il est. Pas une peine d’élimination », a-t-elle dit, rappelant que « la perpétuité réelle », une « sorte de peine de mort », a été prononcée à trois reprises en France, notamment contre Fourniret. Blondiau n’est ni Fourniret ni Dutroux, « la perversion vivante », a ajouté un autre défenseur de l’accusé, qui s’est élevé contre « la peine des morts-vivants ». Le 5 novembre 2011, vers 18h30, Océane était partie chez un ami de la famille récupérer un jeu vidéo, à 150 mètres de son domicile. Le corps de l’enfant sera retrouvé le lendemain, sur un chemin à 3 km du centre de Bellegarde. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire