Le Nigeria s’engage à sécuriser les zones à risque pour Noël

(Belga) Le Nigeria s’est engagé samedi à sécuriser les zones situées près de ses frontières avec le Tchad, le Niger et le Cameroun lors des fêtes chrétiennes de fin d’année, sur fond de craintes d’attaques du groupe islamiste Boko Haram.

Les insurgés ont déjà lancé des attaques meurtrières pendant la période de Noël: le 25 décembre 2011, une vague d’attaques contre des églises et la police avait tué 49 personnes. Dans l’Etat de Borno (nord-est), des soldats ont été déployés dans des villages frontaliers déjà touchés par des attaques auparavant, et des bases présumées de Boko Haram ont été passées au crible, selon un porte-parole de l’armée, le colonel Mohammed Dole. « Nous avons identifié leurs cachettes et nous sommes déterminés à libérer toutes les communautés frontalières (…) des activités de Boko Haram afin que la population puisse se déplacer librement et célébrer Noël en paix », a-t-il ajouté. L’état d’urgence a été décrété en mai dans le Borno, ainsi que dans les deux autres Etats du nord du pays à majorité musulmane. Depuis, les forces gouvernementales y mènent une grande opération contre le groupe islamiste dont l’insurrection sanglante, débutée en 2009, a tué des milliers de personnes. Plus de 37.000 personnes ont fui le nord du Nigeria pour le Niger, d’après les Nations unies, à cause des violents combats entre l’armée et Boko Haram, chassé de ses bastions urbains vers la campagne. Le Nigeria, suspectant que des combattants de Boko Haram traversent les frontières poreuses pour lancer des attaques sur son sol avant de se replier, a demandé de l’aide aux pays voisins afin de contrer cette menace. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire