L’aide à la Grèce, une « bagatelle » par rapport aux besoins de l’Ukraine

Le Vif

Le coût du paquet de sauvetage pour la Grèce n’était qu’une « bagatelle » par rapport aux besoins de l’Ukraine, en proie à une profonde crise économique et politique, a déclaré lundi le commissaire européen à l’Energie Guenther Oettinger, après l’annonce de l’arrêt des livraisons du gaz russe à l’Ukraine. « Si nous voulons aider l’Ukraine, pays de 45 millions d’habitants, la Grèce n’a été qu’une bagatelle comparé à cela », a déclaré M. Oettinger à Bratislava.

« Cela ne peut pas se faire en un été. Cela va nécessiter une aide se chiffrant à des milliards, avec la participation de nos contribuables et de nos électeurs, de la Commission européenne, des Etats-Unis, du Canada et du Fonds Monétaire International », a-t-il souligné. « Mais si nous ne sommes pas prêts à leur apporter notre aide, le coût d’une guerre civile et de la scission d’un pays aussi grand sera incomparablement plus élevé ». La Russie a décidé lundi de couper les livraisons de gaz à l’Ukraine après l’échec de leurs négociations.

En raison de l’échec de ces négociations sur le prix du gaz russe fourni à l’Ukraine et sur le remboursement de la dette de 4,5 milliards de dollars accumulée par Kiev, Moscou a décidé de ne livrer désormais à l’Ukraine que les quantités de gaz qu’elle aura payées par avance. Moscou a récemment doublé le prix du gaz vendu à l’Ukraine, après l’arrivée au pouvoir à Kiev de dirigeants pro-occidentaux fin février.

L’Ukraine, engagée dans un bras de fer avec la Russie et le géant énergétique Gazprom, a constaté lundi matin que les livraisons de gaz avait été « réduites à zéro », a rapporté le ministre ukrainien de l’Energie, Iouri Prodan, tout en assurant qu’en dépit de cette rupture d’approvisionnement, l’Ukraine continuerait de fournir un transit fiable à l’Europe.

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