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Espagne: l’ETA promet la paix

Dans un communiqué publié sur le site du journal indépendantiste basque Gara, l’organisation indépendantiste armée basque ETA a annoncé lundi un cessez-le-feu « permanent », « général » et vérifiable « par la communauté internationale ». C’est un compromis ferme qui annonce la fin des confrontations armées.

Responsable de la mort de 829 personnes en plus de quarante ans d’attentats pour l’indépendance basque, l’ETA était depuis plusieurs mois sous la pression de son bras politique interdit, Batasuna, pour annoncer un « cessez-le-feu » en bonne de due forme et qui puisse être « vérifié ».

L’ETA déclare, dans un communiqué publié sur le site du journal indépendantiste Gara, qu’il est temps d’agir avec une « responsabilité historique » et lance un appel à la France et à l’Espagne pour « qu’ils abandonnent pour toujours les mesures répressives et la négation du Pays basque ».

Des signes avant-coureurs


L’ETA, dont le dernier attentat sur le sol espagnol remonte à 17 mois, avait fait une série d’annonces en septembre 2010 allant dans le sens d’une suspension de la lutte armée. Dans une vidéo transmise le 5 septembre à la BBC, l’organisation clandestine avait indiqué qu’elle « ne mènerait pas d’actions offensives armées », ajoutant avoir pris cette décision « il y a plusieurs mois ».

Deux semaines après, le groupe armé s’était dit prêt à dialoguer avec des médiateurs internationaux puis s’était déclaré dans une interview au journal indépendantiste Gara « disposé » à observer un cessez-le-feu permanent et vérifiable, et « même à aller plus loin ».

Pas une grande nouvelle pour l’Espagne

L’annonce par le groupe basque armé ETA d’un cessez-le-feu n’est « clairement pas » ce que « la société espagnole espérait », a déploré lundi le numéro deux du gouvernement, Alfredo Perez Rubalcaba, vice-président du gouvernement et ministre de l’Intérieur.

« En d’autres termes, cela n’est pas une mauvaise nouvelle mais ce n’est pas La nouvelle », a estimé le ministre lors d’une déclaration à la presse spécialement organisée au sujet du communiqué du groupe armé. « A la question « est-que c’est la fin ? » (de la lutte armée, ndlr), je répondrais que non », a ajouté M. Rubalcaba.

Le Vif.be, avec Belga

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