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« Les conflits d’intérêts ont écoeuré les citoyens »

Le Premier ministre Charles Michel a fait allusion mardi aux affaires qui agitent la classe politique depuis quelques semaines. Il ne les a pas nommées mais a dit être conscient de l' »écoeurement » des citoyens.

Depuis plusieurs semaines, les révélations se succèdent dans des dossiers où interviennent des personnages publics, comme ceux de Publifin ou du Kazakhgate. « Je ne sous-estime pas l’écoeurement des citoyens face à des conflits d’intérêts présumés ou un manque de transparence dans l’action publique. Le mal est fait. L’opprobre est ainsi jetée sur l’immense majorité de fonctionnaires qui assument leurs fonctions avec probité et avec une haute idée de l’intérêt général. La transparence des processus de décision, des rémunérations justes et l’élimination des conflits d’intérêts sont des exigences absolues », a-t-il relevé après avoir évoqué un peu plus tôt le respect de la séparation des pouvoirs et entre les pouvoirs. « Nous avons chacun un devoir d’exemplarité ». A l’instar du roi, le chef du gouvernement fédéral est également revenu sur le Brexit et l’élection du président américain Donald Trump. « Ce n’est pas en érigeant des murs en Europe ou en s’isolant économiquement que l’on se rapproche d’une solution », a-t-il fait remarquer avant d’appeler à une plus grande intégration dans la zone euro. Le Premier ministre a insisté sur l’importance des liens transatlantiques. « Les Etats-Unis commettent une faute s’ils tournent le dos à l’Europe. Rendre sa grandeur à l’Amérique… Sans l’Europe, ça ne marchera pas », estime-t-il. L’emploi et la révolution numériques figuraient également au programme de M. Michel, tout comme la montée du populisme, avec des accents qui n’étaient pas sans rappeler la Belgique. « Notre société est à un tournant », a-t-il averti. « Les messages durs de 140 signes ont eu plus d’impact que nous le pensions. Et ce ton dur n’a pas fait du bien au débat démocratique. Je reste convaincu que toute discussion doit pouvoir être menée. Nous n’avons pas peur d’une confrontation forte mais un débat doit être basé sur le respect et la reconnaissance mutuelle. Avec des arguments valables et solides. »

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