Espagne: un « pacte pour l’avortement » et contre la révision de loi

(Belga) Plusieurs députés de l’opposition de gauche en Espagne ont signé mardi un pacte « pour le droit à l’interruption volontaire de grossesse » présenté au parlement contre le projet controversé du gouvernement visant à limiter le droit à l’avortement.

Ce pacte, émanant de quelque 200 organisations de femmes de tout le pays, intervient au moment où le ministre de la justice Alberto Ruiz Gallardon a confirmé que son projet de révision de la loi de 2010 sur l’avortement serait adopté au cours de l’un des deux derniers Conseils des ministres de l’année, après des mois d’atermoiements. Le pacte a été immédiatement soutenu au Congrès, la chambre basse du parlement, par la porte-parole du groupe de l’opposition socialiste Soraya Rodríguez. La députée socialiste Carmen Monton a, quant à elle, appelé, à l’instar du collectif, les députées du Parti populaire (PP, droite au pouvoir) à signer ce texte. La veille, la secrétaire générale du PP, Maria Dolores de Cospedal, avait affirmé que le parti ne connaissait pas encore le contenu du projet de loi. M. Gallardon a de son côté répondu, sans dévoiler son contenu, que « la loi que le PP approuve n’établira jamais un délit pénal contre la femme qui est une victime de l’avortement », contrairement à la loi de 1985 qui rendait une femme passible de prison. Ce texte avait été modifié en 2010 par le gouvernement socialiste. Aujourd’hui, toute femme peut avorter en Espagne jusqu’à 14 semaines de grossesse et jusqu’à 22 semaines dans les cas de « risque pour la vie et la santé » de la mère ou de « grave malformation du foetus ». (Belga)

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