© Getty Images/iStockphoto

Premier cas belge de condamnation pour cyberharcèlement d’un anonyme de Twitter

Pour la première fois, un tribunal belge a condamné un utilisateur anonyme de Twitter qui harcelait une femme sur le réseau social, ressort-il du rapport annuel d’Unia présenté jeudi. « Il s’agit d’un message important dans la lutte contre le cyberharcèlement », a souligné Patrick Charlier, directeur du centre interfédéral de lutte contre la discrimination.

Sur le nombre record de 2.017 dossiers ouverts l’année précédente pour des faits de discrimination, 326 concernaient des discours de haine tenus en ligne.

Les propos malveillants sur internet sont de plus en plus dénoncés mais restent encore souvent impunis, expose Unia. « Nous soulignons donc particulièrement la condamnation d’un utilisateur de Twitter fin avril 2018 » pour harcèlement par le tribunal correctionnel d’Anvers, pointe Patrick Charlier. « Harceler et menacer une personne anonymement ne vous protège plus contre des poursuites judiciaires. »

Le parquet a en effet recherché l’identité d’un individu qui s’en prenait systématiquement à une femme sur le réseau social, tandis qu’Unia a accompagné la victime dans ses démarches devant la justice.

De manière générale, le rapport indique que les victimes de discrimination font de plus en plus appel à Unia. La plupart des dossiers ouverts concernaient des faits de discrimination potentielle liée à des critères raciaux (732).

« Nos stéréotypes raciaux ont été construits dès notre enfance à travers des livres, des films, des plaisanteries… Mais aussi par des non-dits, notamment en ce qui concerne notre histoire coloniale. L’augmentation du racisme aujourd’hui est un problème dominant et préoccupant », s’inquiète M. Charlier.

Après la discrimination sur base de critères raciaux, la plupart des dossiers concernent celle liée à un handicap (516 dossiers introduits), aux convictions religieuses ou philosophiques (319) et à l’âge (149).

Contenu partenaire