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La gale progresse en Flandre

Le Vif

La maladie infectieuse de la gale progresse depuis quelque temps en Flandre. Les dermatologues parlent même d’une épidémie, écrivent De Standaard et Het Nieuwsblad lundi.

Ce mois-ci, la gale a été constatée entre autres à l’UZ Gent, dans une maison de repos d’Averbode (Brabant flamand) et dans une résidence étudiante de Turnhout.

La gale survient le plus souvent là où les contacts entre personnes sont intensifs. L’infection est traitée au moyen d’une pommade qui doit être appliquée sur tout le corps.

Hilde Lapeere, dermatologue à l’UZ Gent, s’attend à ce que le pic de contagion disparaisse si la maladie est suffisamment traitée, comme ce fut le cas en 2002. « La prévention est primordiale, également chez les médecins généralistes. La gale demeure un tabou. Les médecins doivent insister sur l’ouverture et sur le traitement de tous les contacts du patient. »

Pas d’évolution significative de la gale dans le sud du pays

La gale n’est pas une maladie répertoriée officiellement puisqu’elle ne doit pas faire l’objet d’une déclaration obligatoire, contrairement à la rage ou la rougeole par exemple. Si d’après le Dr. Jacquinet, de la cellule de surveillance des maladies infectieuses de la Fédération Wallonie-Bruxelles, « on entend peut-être plus parler de la gale ces dernières années », on ne peut pas parler d’épidémie généralisée. La cellule ne dispose d’ailleurs pas de données chiffrées concernant la maladie.

« On entend plus parler de la gale depuis un an, un an et demi; la maladie est plus médiatisée », observe le Dr. Jacquinet, qui rappelle, cependant, que cette infection de la peau ne fait pas partie de la liste des maladies à déclaration obligatoire.

« La gale est une maladie gênante et qui se transmet rapidement », mais elle n’est pas « grave » et ne nécessite pas toujours une hospitalisation. « Les cas les plus sévères sont suivis et les médecins savent comment gérer cette infection ». Lorsqu’il y a des épidémies, « elles sont plutôt localisées », conclut le médecin.

La gale se manifeste par des démangeaisons cutanées, « qui sont aggravées le soir », explique le Dr. Neczyporenko, dermatologue au CHU Saint-Pierre. La gale se transmet par le contact physique, de nature sexuelle ou autre, avec une personne atteinte. Le traitement le plus classique consiste en une pommade, précise la dermatologue.

Les deux médecins soulignent que la gale peut toucher toutes les couches de la population, et « n’est pas liée à un manque d’hygiène ». « C’est une maladie qu’on diagnostique toute l’année », ajoute le Dr. Neczyporenko. Néanmoins, il y a des moments « où on pose plus le diagnostic, qui sont généralement les périodes après les vacances ».
La période d’incubation de la gale est de trois semaines.

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