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Facebook enregistre et analyse les statuts non publiés

Stagiaire Le Vif

Les statuts que vous écrivez, mais que vous choisissez de ne pas publier sont enregistrés par Facebook. Le leader des réseaux sociaux se sert de ses informations pour analyser pourquoi les utilisateurs s’autocensurent.

Deux employés Facebook, Sauvik Das et Adam Kramer, ont réalisé une étude sur les comportements d’autocensure de « pensées » non publiées et sur la façon dont ces informations sont collectées.

Pour Facebook, l’autocensure est un type d’interaction qu’il ne faut certainement pas négliger. Le réseau veut savoir ce que les internautes écrivent et qu’ils ne publient pas pour comprendre leur comportement.

Ce procédé n’est pas nouveau, d’autres sites collectent ce que vous écrivez en temps réel. Par exemple, Gmail sauvegarde automatiquement vos mails en tant que brouillon lorsque vous les écrivez. La différence avec Facebook, c’est que Google sauvegarde les mails pour vous aider.

Facebook indique cependant clairement dans sa section « Informations que nous recevons et leur utilisation » qu’il collecte les informations que vous partagez. Mais ne suggère pas qu’il collecte également les données que vous ne publiez pas. Très peu de personnes savent que ces données sont collectées.

On pourrait facilement lier ce processus au scandale de la NSA. Les deux organisations collectent des métadonnées et les analysent pour comprendre le comportement des gens. Mais la grande différence est que la NSA collecte des données que nous avons publiées volontairement tandis que Facebook analyse des données que nous n’avons pas eu envie de publier.

Pourquoi Facebook s’intéresse-t-il tant à ce que nous ne publions pas ? Le réseau social a pour but, en analysant nos pensées, de diminuer l’autocensure qui pourrait être mauvaise pour le réseau social. Selon Das et Kramer, Facebook « perd de la valeur par ce manque de génération de contenu ».

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