Les 15.000 bipeurs utilisés pour mobiliser les secours ne sont pas sécurisés

(Belga) Le réseau de communication de la police et des services de secours affiche un important point faible au niveau de la sécurisation des données transmises, indique jeudi le quotidien flamand De Tijd, qui en a reçu la confirmation de la part de l’opérateur spécialisé « Astrid ». Quelque 15.000 bipeurs, dont les messages ne sont ni cryptés ni sécurisés d’une manière ou d’une autre, sont quotidiennement utilisés par les pompiers, la protection civile et différents services médicaux.

Astrid, l’opérateur télécom destiné spécifiquement à la gestion des communications des services de sécurité, a été créée en 1998. La police utilise aujourd’hui un réseau de communication par radio digitale, dont les 55.000 terminaux permettent de crypter les données échangées. Les conversations sur ce réseau spécialisé sont donc entièrement sécurisées, et ne peuvent normalement pas être écoutées par un tiers. L’opérateur Astrid admet toutefois l’existence d’un impressionnant talon d’Achille dans le système: les quelque 15.000 ‘pagers’, soit les bipeurs et sémaphones utilisés en parallèle par de nombreux services de sécurité et de secours, ne fonctionnent quant à eux avec aucun filtre de cryptage. Ces pagers sont utilisés dans tout le pays pour mobiliser du personnel à la suite d’un incident qui nécessite une intervention. En 2012, plus de 1,854 million de messages ont été échangés à l’aide de ces appareils. N’importe qui peut facilement les déchiffrer à l’aide d’un scanner interceptant les communications des services de secours. (Belga)

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