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AirBnB aussi menacé à Bruxelles ?

Muriel Lefevre

Il deviendra bientôt plus difficile de louer en ligne son appartement ou sa maison pour une courte période à Bruxelles. C’est ce que révèle le Standaard.

La location de chambres pour de courtes périodes représente une véritable poule aux oeufs d’or pour les professionnels du secteur de l’hébergement à Bruxelles. Or l’apparition de site comme AirBnB vient bousculer la donne et suscite quelques inquiétudes. Surtout lorsque la législation ne suit pas. Il existe en effet un flou juridique autour de la location de logements privés tel que proposé sur ce site. Une situation que d’aucuns trouvent injuste lorsqu’on sait que les hôtels et auberges de jeunesse sont soumis à des règles strictes.

Une situation qui ne serait néanmoins bientôt plus qu’un lointain souvenir si l’on en croit le Standaard. Une nouvelle ordonnance, qui viendrait renforcer les conditions autour des logements touristiques, serait en préparation au sein du cabinet de Céline Fremault (CDH), ministre de l’Économie. Cette ordonnance ne vise aucunement à interdire des sites comme AirBnB, mais bien à augmenter la qualité des logements proposés précise le cabinet. Un projet qui réjouit le secteur hôtelier puisqu’il régulariserait une situation qui représente un réel désavantage commercial. Une conférence devrait avoir lieu en novembre en présence des acteurs du secteur afin de présenter ladite ordonnance.

AirBnB, la nouvelle tendance parmi les locations

AirBnB est la nouvelle tendance lorsqu’il s’agit de trouver des locations à moindres coûts. Particulièrement prisé dans les villes où le prix des hôtels s’envole, le site permet à des particuliers désireux de louer pour une nuit – ou quelques jours- , une chambre -ou leur appartement en entier-, à des touristes de passage. Contrairement au couchsurfing qui permet de loger gratuitement chez des particuliers, ici l’échange se fait contre argent sonnant et trébuchant. Si la location n’est pas gratuite, elle reste néanmoins à des prix démocratiques et permet de découvrir une ville autrement, loin des chambres aseptisées et des quartiers trop touristiques.

Créé en 2008 aux États-Unis, le site a connu une ascension fulgurante et plus particulièrement auprès des jeunes. Au point que l’industrie touristique de nombreuses villes en a pris ombrage et cherche régulièrement à contrer le phénomène. La ville de New York, où le nombre d’offres a véritablement explosé, vient même de contester la légalité du service et a demandé le listing des 15 000 personnes ayant sous-loué leur domicile depuis 2010. La réaction des New-Yorkais et utilisateurs du site ne s’est pas fait attendre et une pétition a été lancée pour changer la loi. Le 15 octobre, elle avait déjà recueilli 19 000 signatures.

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