La Chine abolit les camps de rééducation par le travail et la politique de l’enfant unique

(Belga) La plus haute instance législative chinoise a adopté samedi des motions formalisant l’abolition des camps de rééducation par le travail et assouplissant la politique de contrôle des naissances.

Ces deux réformes emblématiques avaient été annoncées mi-novembre après une réunion en conclave du Comité central du Parti communiste chinois (PCC). Elles ont été entérinées samedi « par un vote » du comité permanent de l’Assemblée nationale populaire (ANP), la chambre d’enregistrement législative des décisions du Parti unique, a rapporté l’agence officielle Chine nouvelle. Apparu en 1957, le système de la rééducation par le travail, ou « laojiao », permet de détenir des personnes sur simple décision de police, et ce jusqu’à quatre ans. Objet de multiples abus, très impopulaires et dénoncés par les organisations de défense des droits de l’homme, ces camps sont notamment utilisés par les autorités locales contre les contestataires, les internautes dénonçant la corruption ou les « pétitionnaires » demandant réparation d’un préjudice. Des experts ont cependant mis en garde contre la probable persistance en Chine, sous des noms différents, d’autres formes de détention arbitraire. Le comité permanent de l’ANP a par ailleurs adopté samedi une résolution « autorisant les couples dont l’un des membres est enfant unique à avoir deux enfants ». Cela marque un net assouplissement de la politique chinoise de planning familial, dite de l’enfant unique, adoptée il y a trois décennies pour freiner l’accroissement démographique. Actuellement, la loi chinoise interdit aux couples d’avoir plus d’un seul enfant. Des exceptions existaient toutefois jusqu’à présent pour les couples dont les deux membres sont enfants uniques, ainsi que pour les minorités ethniques ou les couples ruraux dont le premier enfant était une fille. (Belga)

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