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Même dans la norme UE, la pollution aux particules fines reste néfaste

Le Vif

Une exposition prolongée aux particules fines en suspension dans l’air (PM) a un effet néfaste sur la santé même lorsque les concentrations restent dans la norme dictée par l’Union européenne (UE), selon une analyse publiée lundi.

« Nos résultats suggèrent que des effets néfastes importants sur la santé se produisent même avec des concentrations aux particules PM 2,5 bien inférieures à la limite fixée par l’UE pour la qualité de l’air, à savoir une concentration moyenne annuelle 25 microgrammes par mètre cube d’air », explique l’auteur principal de cette étude, le néerlandais Rob Beelen.

Les PM 2,5 sont les plus fines des microparticules, avec un diamètre inférieur à 2,5 microns (soit la taille d’une bactérie). Ce sont celles qui génèrent le plus d’inquiétudes pour la santé car leur taille leur permet de pénétrer plus facilement et profondément dans les poumons.

Cette étude financée par l’Union européenne et publiée par la revue médicale britannique The Lancet, se base sur les données de 22 enquêtes de type cohortes, conduites dans 13 pays européens qui ont permis de suivre un total de 367.251 personnes sur près de 14 années en moyenne.

Il ressort de cette analyse qu’une variation relativement fine de la pollution par PM 2,5 entraîne un risque nettement accru pour la santé de ceux qui y sont exposés.

« L’étude évalue que pour chaque hausse de 5 microgrammes par mètre cube de la concentration en PM 2,5 sur l’année, le risque de mourir d’une cause naturelle s’accroit de 7% », explique The Lancet dans un communiqué. Cette différence de pollution de 5 microgrammes/m3 est celle qui existe entre un axe urbain très fréquenté par les voitures et un endroit situé à l’écart du trafic, précise le Dr Beelen de l’Université d’Utrecht aux Pays-Bas.

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