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Les antihistaminiques néfastes pour la fertilité masculine

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Utilisés pour soulager les réactions allergiques, les antihistaminiques auraient des effets secondaires négatifs sur la fertilité chez les hommes, selon une étude.

Les antihistaminiques sont souvent utilisés pour soulager les symptômes liés à l’allergie, comme le rhume des foins, l’urticaire ou encore des réactions à des piqûres d’insectes. Parfois en vente libre, parfois sous ordonnance, l’utilisation de ces médicaments ne serait pas sans risque.

L’histamine est une molécule produite par le corps en réponse à une allergie, qui provoque une réaction comme l’éternuement ou les démangeaisons. Selon de précédentes études, elle serait aussi impliquée dans d’autres processus corporels, comme la régulation sommeil-éveil ou la fertilité. Or, bloquer l’activité de l’histamine semble provoquer des effets indésirables.

Selon une recherche publiée dans la revue Reproduction et relayée par The Guardian, ce type de médicament pourrait avoir des effets secondaires négatifs, à long terme, sur la fertilité des hommes. Les chercheurs ont découvert une série d’études menées sur les animaux qui rapportent des effets néfastes sur la fonction testiculaire. En effet, les antihistaminiques seraient susceptibles d’affecter la production d’hormones sexuelles mâles dans les testicules, ce qui entrainerait une altération de la morphologie et une diminution de la capacité de mouvement des spermatozoïdes, ainsi qu’un nombre inférieur de ces derniers.

Les études à ce sujet sur les humains étant encore limitées, les scientifiques préconisent des recherches supplémentaires pour confirmer ces premières conclusions. Mais ils mettent tout de même en garde contre la surutilisation d’antihistaminiques. En effet, l’augmentation des allergies dans le monde industrialisé a conduit à une utilisation accrue, voire excessive de ce type de médicaments.

Les antihistaminiques ne sont cependant pas les seuls médicaments supposés avoir des effets indésirables, notamment sur la fertilité. « Tout médicament qui a le potentiel de faire du bien a aussi le potentiel de nuire », rappelle Darren Griffin, professeur de génétique à l’Université du Kent. Selon lui, il convient d’analyser plus en profondeur les possibles effets indésirables, surtout chez les produits en vente libre. Et davantage pour des médicaments dont l’utilisation est en hausse, comme c’est le cas pour les antihistaminiques.

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