« Deux poids, deux mesures » dans les recommandations européennes

(Belga) Le président du PS, Paul Magnette, critique une nouvelle fois, dans un entretien accordé L’Echo, le positionnement économique de la Commission européenne et ses recommandations à la Belgique. « Par rapport à la France et aux Pays-Bas, on a le sentiment d’un ‘deux poids, deux mesures' », dit-il.

A la veille d’un sommet où les recommandations aux Etats membres doivent être endossées par les chefs d’Etat et de gouvernement, M. Magnette réitère ses critiques contre l’orthodoxie budgétaire de la Commission. « Dans le débat sur l’austérité, elle est maintenant complètement isolée. Personne, ni l’OCDE, ni le FMI, ni aucun économiste ne soutient plus la manière dont la Commission a dit qu’il fallait se désendetter et consolider. Elle tente maintenant un virage en douceur. Sans officiellement changer de doctrine – ils ont une incapacité manifeste à reconnaître leurs erreurs – la Commission lâche du lest, sans rien dire ». Les recommandations à l’égard de la Belgique n’en sont pas moins trop prescriptives, selon lui. « Les commissaires n’ont pas la légitimité politique pour aller aussi loin dans les détails », affirme-t-il. La Commission n’aurait ainsi pas à s’attaquer à l’indexation « alors qu’elle est au coeur d’un débat politique en Belgique ». M. Magnette a « le sentiment très désagréable que la Commission veut être précise sur certains dossiers et pas sur d’autres », comme la taxation du capital. « Alors qu’on est un des seuls pays en Europe où il n’y a pas de taxation des plus-values sur actions, la Commission ne dit rien ». « Ce faisant, elle privilégie certaines composantes de la majorité », conclut-il. (Belga)

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