Petits moyens, grandes ambitions

Comme Liège et Charleroi, Namur planche sur une Cité des métiers. Mais à la différence des deux autres villes, elle a hérité de subsides bien moindres : 9 millions, contre 23. Par contre, le projet devrait se concrétiser plus rapidement.

La future Cité des métiers doit précisément faire face à cette problématique, en réunissant sous un même toit tous les acteurs du secteur de la formation et de l’emploi de la province. Un lieu où tout un chacun (étudiants, chômeurs, travailleurs désireux de changer de job…) pourra trouver des conseils d’orientation et un accompagnement. Les partenaires se sont bousculés au portillon : Ville, Province, Forem, Ifapme, hautes écoles, université, Siep, Carrefour Emploi-Formation-Orientation, NamurInvest, Confédération Construction…

La Ville a toutefois obtenu bien moins que ce qui avait été accordé à ses voisines wallonnes. Neuf millions contre 23 millions chacune, même si toutes sont sur un même pied d’égalité niveau frais de fonctionnement avec 500 000 euros annuels. Traitement de défaveur ?  » Ce n’est pas un problème. Elles ont de plus gros moyens financiers mais aussi des obligations immobilières plus contraignantes, compare Tanguy Auspert, échevin (CDH) qui coordonne le projet. Liège est liée à la réhabilitation du Val Benoît et Charleroi des Aumôniers du travail.  » Deux chantiers d’envergure.

La Cité des métiers namuroise est plus libre quant à son implantation, qui n’est d’ailleurs pas encore arrêtée. Provisoirement, elle s’installera rue Godefroid, près de la gare, le temps de construire (ou rénover) un bâtiment. Qui pourrait se situer sur un ancien site militaire (la caserne Sart- Hurlet à Jambes ?), remplacer l’actuelle caserne des pompiers ou s’intégrer à la requalification de l’îlot Rogier.

Tanguy Auspert ne cache pas sa préférence pour une option en centre-ville, afin de faciliter l’accessibilité au public. Tout dépendra de la superficie nécessaire. Et donc des futures fonctions qu’abritera le lieu. Une simple structure administrative pourrait se contenter de peu, tandis qu’un véritable lieu de formation nécessiterait de la place.  » On pourrait imaginer un espace de 300, 1 300 ou 2 300 mètres carrés en fonction des besoins. Ce qui signifie qu’il pourrait aussi nous falloir des moyens financiers supplémentaires « , concède l’échevin.

Les partenaires devront s’accorder pour donner à la Cité des métiers le contenu qui lui manque encore, malgré l’annonce de donner la priorité aux métiers manuels et de la santé. En attendant, elle a obtenu fin juillet devant un jury à Paris un prélabel qui l’autorise à porter ce nom et à intégrer un réseau international. Elle dispose d’un an et demi pour avancer et obtenir la certification définitive.

L’immeuble de la rue Godefroid pourrait être occupé d’ici à la fin de l’année, tandis que les premiers conseils pourraient être délivrés aux visiteurs dès le début de 2015. Un an avant Liège, deux ans avant Charleroi.

M. Gs.

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