© reuters

La pauvreté guette un jeune Wallon sur quatre

Le Vif

Près de 25% des Wallons de moins de 18 ans risquent de basculer dans la pauvreté, rapporte samedi Le Soir, qui dévoile les résultats d’une étude menée par Frank Vandenbroucke, professeur à la KUL et ancien ministre fédéral de l’Emploi, et étayée d’un sondage réalisé auprès de 6.000 ménages belges. En Flandre par contre, la spirale de la pauvreté ne menace qu’un jeune sur dix.

Si le risque de sombrer dans la pauvreté à l’échelle belge se situe dans la moyenne européenne, le taux de 24,9% enregistré en Wallonie est l’un des plus élevés d’Europe. Seules l’Italie, l’Espagne, la Bulgarie et la Roumanie présentent un risque plus important en la matière. On rencontre les taux les plus faibles en Norvège, au Danemark et en Flandre. Frank Vandenbroucke explique cette « piètre performance » par une double polarisation: l’emploi et la distribution des revenus. « Nous avons mesuré le taux de participation des ménages avec enfants sur le marché de l’emploi. En Wallonie, un jeune sur cinq vit dans un ménage où l’intensité de travail est très faible. Plus la participation au marché du travail faiblit dans un ménage, plus le risque de pauvreté des jeunes sera élevé », détaille-t-il. Dans les ménages wallons où les parents disposent d’un revenu disponible en deçà du seuil de pauvreté, près de neuf jeunes sur dix basculent aussi dans la pauvreté. « C’est le taux le plus élevé d’Europe », constate l’ancien ministre de l’Emploi. Entre 2006 et 2011, la pauvreté des jeunes a augmenté de 3,3% en Belgique, soit de 5,7% en Wallonie et de 0,2% en Flandre.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire