Donald Trump © REUTERS

La politique étrangère selon Donald Trump: « L’Amérique d’abord »

Le Vif

Le candidat républicain Donald Trump a détaillé ses ambitions en matière de politique étrangère s’il accède à la Maison Blanche en novembre, expliquant dans un long entretien avec le New York Times qu’il veut placer « l’Amérique d’abord ».

« On nous a manqué de respect, on s’est moqué de nous, on nous a été escroqué pendant de nombreuses années par des gens qui étaient plus intelligents, plus rusés, plus coriaces », a-t-il déclaré au quotidien qui l’a interrogé par téléphone.

Pour Donald Trump, l’expression isolationniste « L’Amérique d’abord » signifie qu’il « faut être gentil avec tous le monde, mais ne laisser personne profiter de nous ».

Le favori des sondages pour les primaires républicaines a évoqué les relations de Washington avec son allié saoudien, le conflit israélo-palestinien ou la guerre en Syrie dans cette interview publiée samedi.

L’homme d’affaires qui n’a jamais occupé de fonction publique ne s’était jamais exprimé avec autant de détails sur la politique étrangère et vient seulement de révéler, la semaine dernière, le noms des conseillers diplomatiques.

A propos du conflit syrien, il a vivement critiqué la politique « folle et idiote » de Barack Obama qui oeuvre pour une transition politique négociée avec le régime du président Bachar al-Assad en Syrie, tout en conduisant une coalition militaire contre le groupe Etat islamique (EI).

« Je pense qu’on ne peut pas lutter en même temps contre deux parties qui se combattent (…) il faut choisir l’une ou l’autre », a déclaré Donald Trump.

Selon lui, les alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient doivent envoyer plus de troupes au sol pour combattre le groupe jihadiste. Il a affirmé qu’il cesserait « probablement » d’acheter du pétrole à des pays comme l’Arabie saoudite s’il n’y avait pas davantage de troupes ou s’ils ne « remboursaient » pas Washington pour son rôle dans la lutte contre l’EI.

Le milliardaire s’est également prononcé sur la Corée du Nord, jugeant acceptable une situation dans laquelle le Japon disposerait de son propre arsenal nucléaire face à Pyongyang.

Il a menacé de retirer les troupes américaines en Corée du Sud et au Japon si les deux pays asiatiques n’augmentaient pas leurs contributions au budget pour le déploiement de ces militaires.

Dans l’entretien dont le New York Times a publié la transcription complète, Donald Trump a aussi réitéré ses critiques contre l’ONU ou l’Otan, qu’il juge trop généreusement financés par les Etats-Unis.

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