Rudi Vervoort © THIERRY ROGE/BELGAIMAGE

Rudi Vervoort défend une coalition PS-DéFI-Ecolo, Olivier Maingain freine

La piste d’une coalition PS-DéFI-Ecolo en Région bruxelloise est défendue mercredi dans Le Soir par le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS), trois jours après l’exclusive dont le cdH a frappé le PS dans les gouvernements des entités fédérées. Mais le président de DéFI Olivier Maingain, dont le parti est en position de force à Bruxelles, freine.

M. Vervoort dit redouter la paralysie d’une série de dossiers comme la réforme de l’aménagement du territoire, la réforme de la dotation aux communes ou celle des allocations familiales. « Plus cela va, plus j’ai acquis la conviction que Bruxelles n’a pas été prise en compte dans la grande stratégie de (Benoît) Lutgen », le président du cdH. « Et que, finalement, Bruxelles n’est rien que le dégât collatéral de sa stratégie », commente le chef de l’exécutif bruxellois.

Tout comme son homologue Paul Magnette avait affirmé que M. Lutgen se comportait comme le « neuvième ministre » du gouvernement wallon, Rudi Vervoort dénonce l’emprise du président du cdH sur son exécutif, dans des dossiers comme la fiscalité automobile ou le rétrécissement de l’E40.

Parti-pivot pour la formation d’une nouvelle coalition à Bruxelles, DéFI réclame notamment au cdH le départ de sa fondatrice Joëlle Milquet, inculpée, et au MR des avancées sur le survol de la capitale, deux exigences jugées fort élevées pour ces deux partis.

A l’inverse, Rudi Vervoort souligne les convergences entre le PS, DéFI et Ecolo sur la gouvernance, l’étroitesse d’une majorité MR-cdH-DéFI et la difficulté de gestion d’une quadripartite associant ce trio à Ecolo.

Réforme profonde de la gouvernance

Sur BEL-RTL, le président de DéFI a réfréné l’ardeur de M. Vervoort. « Je ne sais à qui il fait référence. On ne pourra parler de convergences que s’il y a d’abord une réforme profonde de la gouvernance et la mise à l’écart de ceux qui sont responsables des affaires – et il y en a dans les trois partis traditionnels », a commenté le président du parti amarante.

Dans SudPresse, il répète qu’il est prêt à envisager toutes les formules, y compris une majorité sans le PS. En Wallonie, la piste d’une majorité MR-cdH, éventuellement élargie au député indépendant André-Pierre Puget (J’EXISTE) ou à Ecolo, et rapidement mise en oeuvre, continue de tenir la corde dans les quotidiens. SudPresse assure notamment que le décumul intégral des mandats exigé par Ecolo gagne des partisans au MR et au cdH.

Quant à la Fédération Wallonie-Bruxelles, où le MR est mathématiquement incontournable comme en Wallonie, La Libre et la DH évoquent la piste d’un gouvernement minoritaire MR-cdH qui rallierait les voix au cas par cas, en fonction du décret qui serait mis sur la table.

Face aux difficultés à former des coalitions, L’Avenir se fait l’écho de certaines voix au MR tentés de laisser les coalitions en l’état en condamnant PS et cdH à gouverner en affaires courantes jusqu’à la fin de la législature, voire abandonner le PS à des gouvernements minoritaires.

Benoît Lutgen rencontre ce matin à 10 heures à Namur, au bâtiment du greffe du parlement wallon (Square Arthur Masson), les co-présidents d’Ecolo, Zakia Khattabi et Patrick Dupriez, dont le parti a avancé mercredi ses priorités.

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