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La Croix-Rouge dénonce le risque « croissant » de recours aux armes nucléaires

Le Vif

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) ont lancé vendredi une campagne mondiale pour dénoncer le risque « croissant » d’utilisation d’armes nucléaires.

« En cette période de tensions internationales croissantes, j’engage chacun à agir de toute urgence et avec détermination pour mettre fin à l’ère des armes nucléaires », a écrit le président du CICR Peter Maurer dans un communiqué.

Cette campagne, intitulée sansarmesnucleaires.org et accompagnée d’une vidéo a « pour but d’attirer l’attention du public sur les conséquences humanitaires catastrophiques qu’aurait une guerre nucléaire », ont indiqué le CICR et la FICR.

Ces organisations, toutes deux basées à Genève, appellent aussi les « gens à demander à leurs gouvernements respectifs de signer et de ratifier le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires » alors que « le risque que de telles armes soient à nouveau utilisées va croissant ».

A ce jour, 70 pays ont signé ce Traité, tandis que 21 l’ont ratifié ou y ont adhéré d’une autre manière.

« Tout risque que des armes nucléaires soient utilisées est inacceptable. Le traité représente une lueur d’espoir et une mesure essentielle pour réduire le risque d’une catastrophe nucléaire », a souligné M. Maurer.

Cet appel intervient alors que les Etats-Unis et la Russie viennent de suspendre leur participation au traité de désarmement nucléaire INF, ce qui risque de relancer la course aux armements selon les experts.

Ce traité, qui avait été conclu par l’URSS et Washington en 1987, pendant la Guerre froide, abolit l’usage des missiles terrestres d’une portée de 500 à 5.500 km. Accusant la Russie de le violer, Washington a annoncé début février le lancement du processus de retrait du traité INF. La Russie a riposté le lendemain, suspendant à son tour sa participation à cet accord crucial.

Après la suspension du traité INF, l’avenir du traité START de réduction des arsenaux nucléaires, qui arrive à échéance dans deux ans, est également en question.

AFP

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