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Les défaites, sources d’inspiration

Quelques remarques à propos du titre de Chelsea, le cinquième déjà pour Roman Abramovich.

La semaine passée, Antonio Conte, le charismatique entraîneur de Chelsea, est revenu sur la saison, à la demande des journalistes. Conte a reconnu qu’elle avait été tout sauf tranquille, malgré trois victoires d’emblée. Il s’est demandé où Chelsea puiserait l’énergie de lutter pour le titre après une année difficile. Rappelez-vous : Eden Hazard avait dû patienter jusqu’en avril avant de trouver le chemin des filets et les Londoniens avaient terminé dans le ventre mou. En septembre, les craintes de l’entraîneur se sont réalisées, avec une défaite contre Liverpool ( » Ça peut arriver « , avait jugé Conte) puis une claque contre Arsenal. Conte :  » Ce 3-0 est tombé dur. Nous avons dû adapter notre tactique.  »

Conte est, de fait, intervenu : après la parenthèse internationale d’octobre, il a mué son 4-1-4-1 (il aurait préféré un 4-2-4 avec deux avants proches l’un de l’autre et deux ailiers offensifs) en 3-4-2-1 pour un meilleur équilibre entre attaque et défense. D’un coup, le puzzle s’est mis en place : 13 succès de rang, dont un dans l’ancienne composition contre Hull, jusqu’à Tottenham, début janvier.

Dans ces 13 matches, Chelsea a inscrit 32 buts et n’en a encaissé que 4. Un bilan impressionnant. La victoire 4-0 contre Manchester United le 23 octobre a été une des plus importantes.  » Les joueurs ont alors compris qu’ils pouvaient obtenir des résultats.  » Début décembre, le club y a ajouté une excellente deuxième mi-temps à Manchester City, qui a loupé le 2-0 à cause d’un raté de Kevin De Bruyne devant le but vide, et permis aux Londoniens de s’imposer 1-3.

Conte :  » Si vous me demandez de citer le moment où nous avons plié la lutte pour le titre, je serai bien en peine de vous répondre mais nous avons gagné en assurance après ce match.  » Après le revers à Tottenham, Chelsea est à nouveau resté invaincu douze matches et début avril, il a entamé son décompte pour le premier trophée anglais de la saison.

Les clefs du succès ? Un excellent gardien, l’audace de montrer la porte à Ivanovic et de laisser Terry sur le banc après ses blessures, le repêchage de Moses, toujours loué sous l’ère Mourinho, le transfert réussi d’Alonso à gauche et surtout l’arrivée de Kanté. Champion avec Leicester, il a brillé à Chelsea et a gagné tous les trophées individuels.

Devant, Costa a marqué son quota de buts et Eden Hazard a retrouvé le plaisir de jouer. Il a évolué nettement plus au centre, a souvent tenté sa chance et en perte de balle, il n’a plus été obligé de se replier trop loin, ce qui lui a permis de conserver sa fraîcheur.

Seul point mineur et sur lequel mise l’Inter : Conte vit sans sa famille. Sa fille poursuit ses études en Italie et ne vient à Londres que pour les matches, généralement accompagnée de sa mère. Conte veut réunir sa famille. Abramovich espère que ce sera à Londres, puisque Conte est sous contrat pour deux saisons encore. L’Inter, de son côté, veut que ce soit en Italie.

PETER T’KINT

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