Amnesty dénonce les discriminations à l’égard des personnes transgenres en Europe

(Belga) Amnesty International a présenté mardi son rapport consacré aux discriminations dont sont victimes les 1,5 million de personnes transgenres au sein de l’Union européenne. L’organisation y dresse un état des lieux de la situation dans sept pays d’Europe en particuliers, notamment la Belgique, la France et l’Irlande.

Dans son rapport, Amnesty pointe les violations des droits humains occasionnées par les procédures exigées pour obtenir une reconnaissance juridique du genre. Dans de nombreux états, les conditions préalables pour y aboutir sont très strictes. Les transgenres doivent ainsi notamment subir un diagnostic psychiatrique et se soumettre à des traitements hormonaux ou des opérations chirurgicales entraînant une stérilisation irréversible. Ces règles s’appliquent en Belgique et violent le droit des personnes transgenres de ne pas subir de traitements inhumains, cruels et dégradants, regrette Philippe Hensmans, directeur de l’ONG pour la Belgique francophone. En effet, si certaines personnes sont disposées à de telles démarches, d’autres s’y opposent formellement. « Je voudrais changer de nom mais je ne veux pas que l’Etat interfère dans ma vie privée en me demandant de voir un psychiatre (…). Cela revient à contrôler les genres », dénonce Max Nisol, de l’asbl Genres Pluriels. « Les pratiques actuelles ne permettent pas aux personnes transgenres d’avoir des documents qui reflètent leur identité de genre, ce qui peut les exposer à la discrimination, au harcèlement ou à la violence », souligne encore Amnesty International. L’ONG réclame dès lors aux gouvernements de ne plus camper sur leurs positions et de permettre aux individus de changer légalement de nom ou de genre par le biais d’une procédure rapide, accessible et transparente. (Belga)

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